Après 12 années passées à la tête d’Israël, Benyamin Netanyahu devrait devenir le chef de l’opposition ce mardi soir, après son échec à former un gouvernement dans les temps suite aux élections législatives du mois dernier.
Benyamin Netanyahu disposait de 28 jours pour parvenir à un former un gouvernement après les dernières législatives remportées par son parti, le Likoud. Il n’y est pas parvenu. À moins d’un improbable retournement de situation, celui qui a été Premier ministre d’Israël sans interruption depuis 2009 passera ce mardi soir, à minuit, dans les rangs de l’opposition dont il prendra la tête.
Le chef du Likoud a pourtant tout tenté. Il a distribué les propositions tous azimuts, y compris à l’extrême-droite raciste. Le leader du parti de droite Yamina, Naftali Bennett, a même failli se laisser tenter par la proposition de rotation au poste de Premier ministre.
‘Cette fois, c’est fini, il doit partir’
‘Mais Netanyahu a commis des erreurs majeures’, explique Denis Charbit, professeur de Sciences Politiques à l’Open University d’Israël, au site du quotidien français Les Echos. ‘Elles ont permis à Bennett de comprendre qu’aucun accord ne serait respecté, que même s’il était Premier ministre, Bibi (le surnom de Benyamin Netanyahu, ndlr) ferait ce qu’il voulait car son parti, le Likoud, qui a trente députés, aurait plus de ministres que celui de Yamina qui n’en a que 7. Autrement dit, Bennett aurait eu le titre mais pas le pouvoir.’
Benjamin Netanyahou a fini par brûler toutes ses cartouches en ne respectant pas sa parole, avance également le journal français, qui cite encore un député du parti Shas, soucieux de son anonymat: ‘Cette fois, c’est fini, il doit partir.’
‘Il attendra que le nouveau gouvernement s’effondre’
Mais Benyamin Netanyahu n’est pas pour autant prêt à rendre les armes. La future coalition pressentie au pouvoir, qui devrait rassembler la gauche, le centre et la droite, s’annonce d’ores et déjà tendue. Une aubaine pour un ‘Bibi’ revanchard qui n’hésitera pas à lui mettre autant de bâtons dans les roues que possible depuis les rangs de l’opposition.
‘Il ne se retirera pas, il attendra que le nouveau gouvernement s’effondre pour se présenter en sauveur’, conclut Denis Charbit.
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