Depuis le 1er janvier, il est illégal de donner un salaire différent aux hommes et aux femmes pour un travail égal en Islande. Ce pays est ainsi devenu le premier du monde à imposer l’égalité des sexes en matière salariale. En effet, la loi islandaise oblige les entreprises et les institutions gouvernementales qui emploient au moins 25 personnes à se soumettre à un audit visant à établir qu’elles ne pratiquent pas de discrimination en termes de salaires. En conséquence, celles qui s’avèreront incapables de montrer qu’elles appliquent la parité seront condamnées à payer des amendes.Le salaire devra être égal pour un travail égal, mais aussi pour un travail de valeur égale. De cette manière, le pays espère combler totalement l’écart salarial entre les hommes et les femmes d’ici 2022.Aujourd’hui, les Islandaises perçoivent généralement 14 à 18 % de moins que les hommes occupant le même poste. Au cours des 9 dernières années, ce pays de 334 252 habitants a été premier en matière d’égalité des chances entre hommes et femmes dans le classement dressé par le Forum économique mondial (WEF). Près de 90 % des femmes gagnaient jusqu’alors le même salaire que leurs homologues masculins occupant un poste identique.
Un pays progressiste en termes de parité hommes/femmes
Et ce n’est pas le seul domaine où l’Islande se montre particulièrement progressiste dans le domaine de l’égalité des sexes. Le pays a eu un président femme pendant 20 des 50 dernières années, et près de la moitié de ses députés sont des femmes. De plus, dans les conseils d’administration des grandes entreprises, un quota de 40 % de femmes est de mise.Pour Saadia Zahidi, directrice des questions de parité pour le WEF, cette avance peut s’expliquer par la taille relativement petite de l’économie islandaise. « C’est de toute évidence une économie très petite, et le talent, le capital humain, est très précieux », affirme-t-elle.