Principaux renseignements
- Le Fianna Fail et le Fine Gael devraient conserver le pouvoir en Irlande et former un gouvernement de coalition avec une rotation de la direction.
- Les deux partis de centre-droit auront besoin d’un nombre relativement faible de sièges supplémentaires pour établir une coalition majoritaire, ce qui nécessitera des négociations avec les partis indépendants.
- Le Sinn Féin a obtenu 37 sièges (19 pour cent des voix), ce qui est inférieur aux prévisions des sondages préélectoraux.
À l’issue des élections législatives du 29 novembre, les partis de centre-droit Fianna Fail et Fine Gael semblent en mesure de conserver le pouvoir en Irlande. Ils devraient former un gouvernement de coalition, qui pourrait s’engager dans une rotation de la direction pour le prochain mandat de cinq ans, à l’image de ce qui s’est passé précédemment.
Acteurs clés et résultats des élections
Bien que les résultats complets des élections ne soient pas encore connus en raison du système complexe de représentation proportionnelle de l’Irlande, les premiers décomptes indiquent que le Fianna Fail, dirigé par le vice-premier ministre Micheal Martin, a obtenu 44 sièges (22 pour cent des voix). Le Fine Gael, actuellement dirigé par le Premier ministre Simon Harris, a obtenu 37 sièges (21 pour cent des voix).
Pour former une coalition majoritaire, les deux partis ont besoin d’un nombre relativement faible de sièges supplémentaires. Cela nécessitera des négociations avec les partis indépendants. Le parti vert, qui fait partie de la coalition gouvernementale actuelle, a connu des revers électoraux, ce qui est fréquent pour les partis qui complètent les coalitions. Ivana Bacik, chef du parti travailliste, sans exclure une alliance avec des partis centristes, a mis l’accent sur la construction d’une plate-forme de gauche.
Défis et opportunités
Le Sinn Féin de Mary Lou McDonald, parti prônant la réunification de l’Irlande et positionné à gauche de l’échiquier politique, a obtenu 37 sièges (19 pour cent des voix). Ce résultat n’est pas à la hauteur des prévisions des sondages préélectoraux. Le taux de participation a été historiquement bas, s’établissant à un peu moins de 60 pour cent.
Paschal Donohoe, membre éminent du Fine Gael réélu à l’issue du processus, s’est déclaré satisfait des résultats électoraux du centre, tout en reconnaissant la nécessité de poursuivre le travail de manière substantielle. Il a souligné qu’en dépit de défis tels que l’inflation et les lacunes en matière d’infrastructures, l’Irlande peut s’enorgueillir d’une économie robuste et d’un faible taux de chômage. Le pays bénéficie d’un système fiscal compétitif, ce qui attire de nombreuses multinationales, notamment américaines, qui établissent leur siège européen en Irlande. Cet afflux d’investissements a stimulé la croissance économique, ce qui a permis d’assainir les finances publiques.
Situation financière et défis futurs
La situation financière du gouvernement irlandais est louable, comme en témoignent les 30 milliards d’euros de recettes de l’impôt sur les sociétés et l’excédent budgétaire de 9 milliards d’euros (1,7 pour cent du PIB). En outre, le pays prévoit de recevoir 13 milliards d’euros supplémentaires d’impôts impayés par Apple, qu’un tribunal européen a ordonné de verser sur une période de deux ans.
La distribution généreuse de ces fonds par la coalition sortante a probablement contribué à sa popularité soutenue. Néanmoins, l’Irlande est désormais confrontée à de nouveaux défis : naviguer dans les politiques protectionnistes de l’administration de Donald Trump et gérer les potentielles turbulences économiques au sein de la zone euro.
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