Depuis les années 1980, l’Iran a constamment développé sa technologie de drones, ce qui a conduit à une large diffusion de cette technologie à ses alliés et mandataires dans la région. Aujourd’hui, le trafic de fret en paye le prix. Avec des répercussions potentiellement disproportionnées.
L’Iran partage sa technologie de drones mortels avec l’« Axe de la Résistance », un pouvoir totalement disproportionné
Pourquoi est-ce important ?
La propagation des drones iraniens menace la stabilité régionale et l'équilibre géopolitique. Cette technologie, bon marché selon les normes militaires, offre à l'Iran et à ses alliés un nouvel avantage stratégique. Il s'agit d'une asymétrie militaire où des drones peu coûteux peuvent neutraliser des avions de combat onéreux et d'autres équipements militaires.« Axe de la Résistance »
Dans l’actualité : L’Iran a exporté sa technologie de drones vers plusieurs groupes, dont les rebelles Houthis au Yémen, le Hezbollah au Liban, et le Hamas dans la bande de Gaza. Cette prolifération technologique fait partie d’un réseau plus large d’influence iranienne, connu sous le nom de « l’Axe de la Résistance ».
- Cela entraîne une augmentation des attaques de drones dans les zones de conflit, y compris des attaques contre des bases américaines.
Zoom avant : Le drone Qasef-1, fourni aux Houthis, a été considérablement amélioré en termes de temps de vol et de portée.
- L’exportation de drones par l’Iran comprend également la formation et le transfert de technologie de production.
- Divers drones iraniens ont été découverts dans des pays en dehors de la sphère d’influence directe de l’Iran, comme l’Éthiopie et le Venezuela. La Bolivie et la Biélorussie seraient aussi en discussion pour recevoir des drones iraniens, ce dernier pays envisageant même leur production.
Un pouvoir totalement disproportionné
La vue d’ensemble : La diffusion de la technologie des drones accroît la capacité des acteurs non étatiques à défier les forces militaires conventionnelles.
- C’est ce à quoi on assiste pour le moment. Quelques drones lancés par les rebelles houtis bloquent le détroit de Bab-el-Mandeb, par lequel transite 40% du trafic de fret mondial.
- Pour intercepter ces drones à 10.000 dollars, les cuirassés et avions de chasse doivent lancer des missiles à 1 million de dollars. Un rapport de 1 à 100 qui rend la totale sécurité du détroit hors de prix.
- Mis à part la dissuasion ou une confrontation directe avec l’Iran, que les Américains tentent d’éviter à tout prix, il est peu probable que ces attaques de drones cessent.
- Or, on l’a vu durant la période Covid, la perturbation du trafic de fret a une énorme influence sur l’inflation.
- Le jeu de domino peut rapidement devenir totalement disproportionné : reflux de l’inflation, nouvelles hausses des taux d’intérêt et risque de récession accru.
- À moins d’un an des élections, Joe Biden ne peut pas se le permettre.
