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L’IA peut désormais composer de la musique en lisant votre activité cérébrale

L’IA peut désormais composer de la musique en lisant votre activité cérébrale
Image prétexte. (Brian B. Bettencourt/Toronto Star via Getty Images)

Une intelligence artificielle a réussi à reproduire une chanson de Pink Floyd en lisant des données cérébrales, selon une étude publiée mardi dans la revue PLOS Biology.

Contexte : des scientifiques de l’Université de Californie à Berkeley ont placé des électrodes à la surface du cerveau de 29 patients épileptiques. Ensuite, les sujets ont écouté la chanson Another Brick in the Wall, Part 1 de Pink Floyd pendant que leur activité cérébrale était surveillée et enregistrée.

La recherche : les données des signaux cérébraux ont été comparées à la chanson. De cette manière, les chercheurs ont pu isoler quelles zones du cerveau étaient actives pour écouter la mélodie, le rythme, la hauteur tonale et d’autres aspects de la chanson. Ensuite, ils ont entraîné l’IA à établir un lien entre l’activité cérébrale et ces composantes musicales. L’IA a enfin dû générer elle-même un morceau de 15 secondes ressemblant à la chanson, sur base des données enregistrées.

Résultat : le spectrogramme (le graphique d’énergie des ondes sonores) de l’extrait généré par l’IA montre que la technologie fonctionne, même s’il y a encore de la place pour de l’amélioration. Sa production correspondait à 43% du morceau original. Vous pouvez écouter l’original et la version de l’IA ci-dessous.

À noter également : l’étude montre que l’hémisphère droit est plus important pour le traitement de la musique que le gauche. Cela avait déjà été démontré dans des études précédentes et cela a été confirmé à nouveau. Les scientifiques ont aussi pu identifier une région spécifique du cerveau utilisée pour traiter le rythme de la guitare.

L’objectif : à terme, les scientifiques veulent développer des outils qui lisent l’activité cérébrale des personnes ayant un trouble de la parole et la traduisent en parole artificielle. Lire directement à partir du cerveau éliminerait le besoin de claviers ou d’autres alternatives plus lentes. De plus, ces connaissances sur la musique devraient également permettre d’améliorer les voix artificielles, pour les rendre plus naturelles et moins robotiques. 

Le long terme : dans un avenir plus lointain, il pourrait même être possible de composer de la nouvelle musique basée sur des signaux cérébraux, a évoqué New Scientist

(OD)

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