Principaux renseignements
- L’environnement extrême de Vénus rend difficile la survie de l’eau.
- L’atmosphère de la planète ne contient pas suffisamment d’eau pour permettre la formation d’océans, ce qui rend leur existence improbable sur Vénus.
- Les recherches suggèrent que les émissions volcaniques sur Vénus ne contiennent que 6 pour cent d’eau, ce qui serait insuffisant pour maintenir une atmosphère stable.
Les recherches sur la présence éventuelle d’océans sur Vénus se poursuivent, avec des avis divergents parmi les scientifiques. Alors que certains, notamment à la NASA, pensent que Vénus pourrait abriter des conditions similaires à celles de la Terre et potentiellement abriter la vie, d’autres remettent en cause cette notion.
Une équipe de chercheurs de l’université de Cambridge a publié ses résultats dans la revue Nature Astronomy, concluant que des océans pourraient ne pas exister sur Vénus. Ils mettent en avant l’environnement extrême de la planète : une température moyenne de 463 degrés Celsius, une atmosphère épaisse composée principalement de dioxyde de carbone et une pression de surface 92 fois supérieure à celle de la Terre.
Une hypothèse contestée
Malgré ces conditions difficiles, certains scientifiques émettent l’hypothèse que Vénus aurait autrefois possédé des océans semblables à ceux que l’on trouve sur Mars. Cependant, Tereza Constantinou et ses collègues affirment que Vénus est actuellement trop sèche et que l’eau atmosphérique y est insuffisante pour permettre la formation d’océans. Selon eux, le climat extrême de Vénus rendrait difficile la survie de l’eau.
Réévaluation de l’effet de serre
Les chercheurs remettent également en question la théorie selon laquelle Vénus serait devenue progressivement inhabitable en raison d’un emballement de l’effet de serre. Ils préconisent une approche différente basée sur l’analyse chimique de l’atmosphère de Vénus. Constantinou et son équipe calculent les taux de destruction de l’eau, du dioxyde de carbone et du sulfure de carbonyle dans l’atmosphère de Vénus. Leurs résultats suggèrent que les émissions volcaniques sur Vénus ne contiennent que 6 pour cent d’eau.
Selon eux, une teneur en eau aussi faible rendrait impossible le maintien d’une atmosphère stable, sans parler de l’existence d’océans. Selon Mme Constantinou, pour que l’atmosphère de Vénus reste stable, il faut que les substances chimiques libérées à l’intérieur de la planète y soient renvoyées. Tout en reconnaissant qu’il est difficile d’imaginer de l’eau sur Vénus, Mme Constantinou n’exclut pas complètement la possibilité d’anciens océans ou de preuves de leur existence.
La question non résolue
Elle souligne que les limites actuelles de la technologie nous empêchent de déterminer avec certitude si Vénus a pu un jour abriter la vie. Tant que des engins spatiaux capables de l’explorer de près ne seront pas déployés à la fin de cette décennie, la question restera sans réponse.
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