Le mois dernier, l’augmentation des prix dans les supermarchés a à nouveau faibli, constate Testachats. La différence de prix par rapport à janvier 2022 reste par contre énorme.
Dans l’actualité : le panier de Testachats de janvier 2024.
- Chaque mois, l’organisation de défense des consommateurs analyse l’évolution du prix de 3.500 produits de sept supermarchés belges.
- L’occasion de constater un nouveau ralentissement de l’inflation.
Les chiffres :
- Selon Testachats, l’inflation (sur un an) dans les supermarchés a atteint 5,93% le mois dernier.
- C’est une nette baisse par rapport à décembre 2023, où elle était de 8,1%.
- Ces chiffres s’inscrivent dans la baisse continue observée depuis avril dernier, où l’inflation alimentaire était encore de 20%.
Sur deux ans, l’inflation dans les supermarchés est énorme
Les détails : les légumes coûtent de plus en plus cher.
- Testachats explique cette diminution de l’inflation par un afflux de promotions dans les rayons. Si bien que pour certains produits, on paie (un peu) moins cher qu’il y a un an.
- C’est notamment le cas du pain, dont le prix a baissé de… 2%.
- Hormis ces quelques exceptions, l’inflation, bien que diminuée, reste présente. Le prix des courses continue bel et bien d’augmenter. L’addition est particulièrement salée pour les légumes : +17% en un an.
- Quand on prend l’inflation sur deux ans, les chiffres donnent encore plus le tournis. Le panier Testachats a vu son prix grimper de 25% entre janvier 2022 et 2024.
- C’est encore pire pour le litre d’huile d’olive, par exemple, qui est passé de 7,33 euros à 9,99 euros.
- Le kilo d’oignons a quant à lui vu son prix évoluer de 1,33 à 2,09 euros.
Contexte : la colère des agriculteurs.
- Ce rapport de Testachats tombe au beau milieu du vaste mouvement de grogne des agriculteurs européens. Les supermarchés sont justement une de leurs principales cibles.
- A première vue, le fait que les prix dans les rayons continuent d’augmenter est une mauvaise chose pour eux, observe Testachats. Faire des courses devenant de plus en plus compliqué, il est logique que les ménages se tournent vers les produits les moins chers. Lesquels sont rarement les plus sains ou les plus durables.
- “Il est possible de changer nos habitudes alimentaires vers un régime plus sain et durable sans que cela n’entraine forcément des hausses de prix” commente Julie Frère, porte-parole de Testachats. « Nos autorités peuvent rendre l’alimentation saine et durable fiscalement attrayante, octroyer des subsides aux agriculteurs qui investissent dans une agriculture plus durable, et réguler la publicité pour les produits peu sains. L’enjeu est de réussir un vrai shift dans notre consommation, au bénéfice de tous et toutes”.