Ce mercredi, la banque Belfius livre une analyse sur l’évolution du marché immobilier belge en 2023. Contrairement à ce qu’on observe dans de nombreux autres pays européens, les prix n’ont pas baissé. Ce qui ne veut pas dire que l’immobilier n’a pas perdu de la valeur.
Dans l’actu : un rapport de Belfius sur l’immobilier belge.
- D’après l’analyse de Belfius, le prix de l’immobilier résidentiel a augmenté de 1,5% en 2023 en Belgique.
- Une hausse que la banque nuance toutefois avec plusieurs éléments, comme la valeur réelle du bien ou son score énergétique.
Les détails : la Belgique ne suit pas la tendance européenne.
- Selon les observations de Belfius, les prix de l’immobilier ont légèrement baissé dans la zone Euro l’an dernier.
- Dans certains pays frontaliers, la baisse a même surpassé la moyenne. En Allemagne, par exemple, on a carrément assisté à une chute des prix de 10% au troisième trimestre 2023.
- Les prix belges ne suivent pas la même tendance. Lors du troisième trimestre, ils ont encore légèrement augmenté (+1,2%), rapporte Belfius.
L’importance des performances énergétiques
Attention : les moyennes ne disent pas tout.
- La banque souligne que si les prix ont continué d’augmenter, la valeur de l’immobilier belge a chuté l’an dernier. « La croissance nominale des prix immobiliers dans notre pays masque la valeur de cet immobilier, laquelle a bel et bien baissé », écrit-elle. « Si vous en déduisez l’inflation, vous arrivez à une baisse de la valeur réelle de 2,4%. »
- En outre, cette très légère hausse masque de grosses disparités entre les maisons par rapport à leurs performances énergétiques. L’écart entre le prix des maisons énergivores et celui de celles économes en énergie ne cesse de se creuser, constate Belfius.
- Pour deux habitations identiques, il y a une différence de prix de 14,6% entre une valeur CPE F et une valeur CPE D.
- L’écart grimpe à 30% quand on compare avec une habitation dotée d’une valeur CPE B ou plus.
- « La scission du marché immobilier selon la ligne de rupture durable – non durable se voit clairement dans les indices des prix immobiliers pour les maisons neuves versus existantes », complète Belfius. « L’été, le prix de ces dernières a stagné, tandis que celui des habitations neuves augmentait de plus de 5%. »
Et après : enfin une baisse des prix, mais pas pour toutes les habitations.
- Pour l’instant, la différence entre les biens dotés d’un bon et d’un mauvais score énergétique est surtout marquée en Flandre. Car depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, les personnes qui y achètent une habitation énergivore doivent la rénover dans les cinq ans pour améliorer ses performances.
- Un système similaire entrera en vigueur en Wallonie dans deux ans. Le fossé va donc encore plus se creuser.
- Cela va aussi se refléter dans la différence entre le prix des habitations existantes et celui des habitations neuves. Ci-dessous, un tableau des prévisions de Belfius pour les deux prochaines années.
