Sept employés ou anciens employés de banque ont été arrêtés à Hong Kong dans une enquête sur un vaste réseau international de blanchiment portant sur plus de 660 millions d’euros, a annoncé mercredi la police. Des noms de Belges apparaissent dans le dossier.
‘C’est le plus gros dossier que nous ayons sorti depuis plusieurs années’, a déclaré Yip Wing-lam, du bureau de lutte contre la criminalité financière, ajoutant que c’était la première fois que des employés de banque à Hong Kong étaient arrêtés pour leur implication dans des activités de blanchiment d’argent. La police s’est refusée à donner l’identité des suspects ou le nom des banques impliquées.
Les enquêteurs soupçonnent ces employés d’avoir aidé un des responsable de cette fraude à ouvrir des comptes en banque avec de faux certificats de création d’entreprise, et d’avoir formé les postulants aux entretiens préalables à la création des comptes.
Des fonds d’Allemagne et d’Italie
Au moins 14 comptes de société ont été ouverts en 2017 et 2018 en utilisant les noms de 16 personnes provenant de Chine continentale et de Belgique.
Ces comptes détenaient 6,3 milliards de dollars hongkongais (668 millions d’euros) de fonds illicites. La police a précisé que l’essentiel de ces fonds provenait de pays étrangers, et notamment d’Allemagne, d’Italie et du Vietnam.
Un million de dollars en liquide ont par ailleurs été saisis dans l’appartement d’un des suspects, selon la police.
Grand centre financier international, Hong Kong est toujours le canal privilégié des investisseurs de Chine continentale souhaitant aller sur les marchés étrangers.
Une réputation ternie
Le territoire semi-autonome se targue d’être une des économies les plus libres au monde. Mais les organisations militant pour la transparence financière accusent de longue date l’ex-colonie britannique d’être une plate-forme de choix pour le blanchiment d’argent et la création de sociétés écrans, et ce en raison du laisser-faire des autorités.