Principaux renseignements
- Le Conseil de l’Arctique a navigué dans des eaux difficiles sous la direction de la Norvège, malgré des tensions internes.
- Le Groenland prend la présidence tournante, ce qui pourrait permettre de rétablir les relations avec le Danemark après des décennies de tensions.
- Le Conseil de l’Arctique est confronté à de nouveaux défis liés aux tensions entre les États-Unis et la Russie, aux actions de cette dernière et à la présence croissante de la Chine dans la région.
Le Conseil de l’Arctique, qui regroupe les pays ayant un territoire dans l’Arctique, a traversé avec succès une période difficile de deux ans sous la direction de la Norvège. Le Conseil a été confronté à des tensions internes liées à la guerre de la Russie en Ukraine et à la tentative de l’ancien président américain Donald Trump d’acquérir le Groenland. Malgré ces divisions, le conseil, qui exige l’accord unanime de ses huit membres pour toutes les décisions, est resté opérationnel. Le ministre norvégien des affaires étrangères, Espen Barth Eide, reconnaît que les objectifs du conseil étaient limités en raison du contexte mondial, mais souligne l’importance de maintenir l’unité et l’activité au sein du groupe.
- Le Groenland assumera désormais la présidence tournante pour les deux prochaines années, ce qui signifie une reprise potentielle des relations entre le Danemark et son ancienne colonie.
Zones d’influence de la Russie et de la Chine
À l’avenir, le Conseil de l’Arctique sera confronté à de nouveaux défis : les tensions persistent entre les États-Unis et leurs voisins de l’Arctique, les actions de la Russie continuent de susciter des inquiétudes et la présence de la Chine dans la région s’accroît. Si le Conseil s’est toujours tenu à l’écart de la politique internationale, l’invasion de l’Ukraine a rendu cette tâche de plus en plus difficile.
La Norvège souligne l’importance de préserver un Conseil de l’Arctique unifié dont les huit États de l’Arctique seraient membres. Toutefois, la Norvège, comme d’autres pays nordiques, a considérablement modifié sa position à l’égard de la Russie après des décennies de réchauffement des relations après la guerre froide.
L’Arctique est un lieu stratégique
La Norvège a récemment dévoilé sa première stratégie de sécurité nationale en réponse à ce qu’elle perçoit comme la menace la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale. Si la Norvège ne croit pas à l’imminence d’une attaque, elle reconnaît la nécessité d’être prête, compte tenu de la proximité de l’arsenal nucléaire russe.
Bien qu’un conflit direct dans l’Arctique soit jugé improbable, la région pourrait revêtir une importance stratégique dans un conflit international plus large entre l’Est et l’Ouest, en raison de son rôle de route cruciale pour les transports militaires.
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!