Les experts s’attendent à ce que la taxe sur les plus-values ait un impact important sur la manière dont les investisseurs belges gèrent leurs portefeuilles. Il est probable qu’ils négocient beaucoup plus activement.
Principaux renseignements
- Les experts s’attendent à ce que les investisseurs gèrent leur portefeuille de manière plus active en raison de l’impôt sur les plus-values.
- En effet, il est plus intéressant pour eux de profiter pleinement de l’exonération de 10 000 euros chaque année plutôt que d’attendre cinq ans pour bénéficier d’une exonération unique de 15 000 euros.
- S’ils investissent plus activement, l’État tirera davantage de recettes de la taxe boursière.
Contexte : Les partis fédéraux au pouvoir sont parvenus à un accord dans la nuit de dimanche à lundi sur les modalités de la taxe sur les plus-values, ou contribution de solidarité.
- Comme on le savait déjà, il existe une exonération jusqu’à 10.000 euros. Si les plus-values réalisées au cours d’une année dépassent ce plafond, vous devrez payer une taxe de 10 pour cent sur tout ce qui dépasse ce montant.
- Par exemple, si vous réalisez 15.000 euros de plus-values, vous paierez une taxe de 500 euros (10 pour cent de 5.000 euros).
- L’exonération est augmentée de 1 000 euros par an pour ceux qui ne l’utilisent pas. Elle est toutefois plafonnée à 15.000 euros. Pour un couple, elle s’élève à 30.000 euros. L’exonération des pieds est également indexée annuellement.
L’impôt sur les plus-values incite les investisseurs à agir plus activement
Mais : les experts notent que cette exonération supplémentaire n’est pas d’une grande utilité. Ils conseillent aux investisseurs d’utiliser pleinement l’exonération chaque année. Cela permet d’obtenir une plus-value non imposable de 50 000 euros après cinq ans, ce qui est bien plus que l’exonération unique de 15 000 euros dont vous bénéficiez par ailleurs.
- C’est la raison pour laquelle les investisseurs actifs effectueront encore plus d’opérations. Par exemple, ils vendront des actions avec un bénéfice et les rachèteront éventuellement, du moins s’ils sont convaincus que le prix de l’action peut encore augmenter.
- « C’est tout le contraire d’une incitation à investir à long terme », a déclaré Tom Simonts, économiste principal chez KBC, dans un commentaire à De Tijd.
- Il ajoute que le marché boursier n’est là que pour constituer un patrimoine à long terme. « Si les gens sont encouragés à vendre, vous risquez de nuire à cette dynamique positive. De plus, vous n’êtes pas sûr qu’ils achèteront à nouveau des actions par la suite ».
- Paul D’Hoore, expert financier chez DPG Media, note également que l’impôt sur les plus-values obligera les investisseurs à investir plus activement. « Ils réaliseront leurs gains plus rapidement pour bénéficier de l’exonération fiscale », confirme-t-il. Même si certaines actions sont déficitaires, ils seront plus enclins à s’en défaire. Après tout, ils sont autorisés à déduire les pertes des plus-values chaque année.
- M. Simonts met en garde contre les effets secondaires négatifs sur l’économie. « Si les moins-values encouragent les gens à vendre, vous augmentez le risque de pénaliser les entreprises qui vont moins bien et qui ont besoin d’argent. Elles pourraient avoir plus de mal à trouver de l’argent », a déclaré l’expert.
Impact sur les taxes boursières
Noté : Des investisseurs plus actifs sont une bonne nouvelle pour le gouvernement. En effet, ils doivent passer par le fisc pour chaque transaction. Celui-ci perçoit une taxe boursière de 0,35 pour cent lors de l’achat et de la vente d’actions. Vous payez également cette taxe lorsque vous négociez d’autres titres, tels que des ETF ou des obligations. Le taux peut toutefois varier.
- Pour les trackers, par exemple, il existe trois taux d’imposition différents : 0,12, 0,35 et 1,32 pour cent. Le taux dépend, entre autres, du lieu d’enregistrement des ETF.
- Si vous achetez ou vendez des obligations, le taux d’imposition sur les marchés boursiers est de 0,12 pour cent.
- Vous trouverez ici un aperçu de tous les taux.