Pourquoi selon Goldman Sachs, l’économie américaine ne se dirige peut-être pas vers une récession finalement

La banque d’investissement américaine Goldman Sachs estime que l’économie américaine pourrait ne pas tomber en récession malgré les hausses radicales des taux d’intérêt de la Réserve fédérale, la banque centrale américaine.

C’est ce que pense Goldman Sachs après avoir réalisé une analyse montrant qu’il existe des « signes encourageants » indiquant que la Fed pourrait procéder à un « atterrissage en douceur ». En d’autres termes, cela signifie que la banque centrale pourrait contenir l’inflation sans causer de graves dommages à l’économie.

Un certain nombre de signaux économiques positifs iraient dans ce sens. La principale raison invoquée par Goldman Sachs est que la croissance économique, bien que toujours négative, ne ralentit pas encore à un rythme inquiétant.

L’économie du pays s’est légèrement contractée au cours des deux derniers trimestres, mais le président Joe Biden a déclaré qu’il ne s’agissait pas encore d’une récession. Or, une récession est généralement définie comme la contraction de l’économie d’un pays pendant deux trimestres consécutifs, bien que cette définition fasse l’objet d’un débat sémantique aux États-Unis.

La pression sur les consommateurs se relâche

Goldman Sachs énumère quelques autres facteurs notables qui atténueraient la pression sur l’économie. La baisse du prix de l’énergie dans le pays permettrait aux ménages de respirer davantage par exemple, ou encore le ralentissement de la croissance du marché du logement.

La banque d’investissement aborde également la situation sur le marché du travail. Elle indique que la pression se relâche, car davantage de personnes sont revenues sur le marché du travail depuis juillet. Les chiffres de l’inflation semblent également évoluer dans la bonne direction. Bien qu’il n’y ait pas encore eu de baisse significative, elle était était encore de 8,5 pour cent en juillet, en baisse par rapport au chiffre de juin, où elle s’élevait à plus de 9 pour cent.

Les analystes de Goldman Sachs pensent que l’inflation va encore baisser, en raison de « la forte baisse des prix des matières premières, du taux du dollar et des améliorations majeures de la chaîne d’approvisionnement ».

Les hausses de taux d’intérêt ne sont pas encore terminées

Bien que l’économie ne s’effondrera pas immédiatement, selon la banque d’investissement, le pays n’est pas encore complètement sorti d’affaire. C’est pourquoi Goldman Sachs s’attend à ce que la Fed relève à nouveau les taux d’intérêt en septembre, cette fois de 50 points de base, puis de 25 points de base en novembre et décembre. Toutefois, la banque d’investissement n’exclut pas que la Fed puisse encore décider de relever les taux d’intérêt par après.

La Fed a déjà procédé à plusieurs augmentations depuis mars, si bien que les taux d’intérêt aux États-Unis se situent désormais entre 2,25 et 2,5 %. Toutefois, les responsables de la banque centrale ont déclaré à la fin du mois d’août qu’il était fort possible que le taux d’intérêt doive être relevé davantage, pour atteindre finalement 3,5 % ou plus. Il devrait y rester jusqu’à la fin de 2023.

En conséquence, de nombreux économistes estiment que les États-Unis vont encore glisser vers une légère récession. Selon Goldman Sachs lui-même, la probabilité que cela se produise est d’environ 33 % dans les 12 prochains mois.

MB

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