Une fuite a été détectée ce dimanche sur le pipeline Finlande-Estonie. Et bien que l’enquête se poursuit pour déterminer son origine, la Finlande tend de plus en plus à qualifier l’incident de sabotage.
Zoom arrière : ce dimanche, le gestionnaire du réseau gazier finlandais avait annoncé la fermeture du gazoduc venant d’Estonie en raison d’une perte de pression. Une fuite était à craindre. En collaboration avec son homologue estonien, Elering, une enquête a été ouverte pour déterminer la cause et l’étendue des dégâts.
- Ce gazoduc, appelé « Balticconnector », est le seul canal d’importation de gaz naturel vers la Finlande depuis que les importations russes ont été arrêtées en mai 2022.
L’actualité : le président finlandais Sauli Niinistö a déclaré que les dommages causés au gazoduc et au câble de communication reliant le pays à l’Estonie étaient probablement le résultat d’une « activité extérieure ». Comprendre : un sabotage.
- « Les dommages observés ne pouvaient pas être dus à une utilisation normale ou à des fluctuations de pression », a déclaré le Premier ministre finlandais, Petteri Orpothe, sur la chaine de télévision publique Yle.
Le détail : ce probable sabotage ravive les inquiétudes concernant la sécurité des infrastructures critiques de l’Europe.
- Mais aussi de son approvisionnement, alors qu’une baisse des températures est enfin annoncée pour la fin de la semaine.
- Plus encore, cette fuite apparait à un moment particulier puisqu’il y a un an, à deux semaines près, les gazoducs Nord Stream 1 et 2 étaient victimes d’un sabotage. Difficile de ne pas y voir un lien.
- À noter que si tout porte à croire à un sabotage, aucun responsable n’a été spécifiquement identifié.