Principaux renseignements
- Le garde-côte américain Stratton a rencontré 4 navires de la marine russe, dont un sous-marin et une frégate, lors d’une patrouille.
- Les navires russes ont pénétré dans la zone économique exclusive des États-Unis mais ont respecté les règles et coutumes internationales.
- Cet incident s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par la Russie pour contester la domination des États-Unis dans la région arctique.
Le garde-côte Stratton a rencontré quatre navires de la marine russe lors d’une patrouille de routine dans la mer des Tchouktches, à 57 milles de la côte de Point Hope, en Alaska. L’incident s’est produit dimanche et a impliqué un sous-marin de classe Severodvinsk, un sous-marin de classe Dolgorukiy, une frégate de classe Steregushchiy et un remorqueur de classe Seliva. Ces navires ont été observés en train de traverser vers le sud-est le long du côté russe de la ligne de démarcation maritime (LMD).
Après avoir atteint la LBM et pénétré dans la zone économique exclusive des États-Unis, les navires russes se sont aventurés à environ 30 milles dans les eaux américaines. La Garde côtière a estimé que les navires naviguaient pour éviter la glace de mer du côté russe de la LBM et qu’ils respectaient les règles et coutumes internationales pendant leurs opérations.
Intérêts américains dans l’Arctique
Le contre-amiral Megan Dean, commandant du district 17 des garde-côtes, a souligné que les patrouilles en cours dans la mer de Béring, le détroit de Béring et la mer des Tchouktches étaient un moyen de sauvegarder les intérêts des États-Unis. Ces efforts, a-t-elle déclaré, visent à protéger le territoire souverain des États-Unis, les stocks de poissons et à promouvoir les normes maritimes internationales. La patrouille du Stratton s’inscrit dans le cadre de l’opération Frontier Sentinel, une mission des garde-côtes visant à maintenir la présence des États-Unis dans la région et à réagir aux activités étrangères à proximité des eaux américaines.
Cette rencontre fait suite à un incident survenu en juillet, au cours duquel l’armée américaine a intercepté des patrouilles aériennes russes et chinoises près de la zone d’identification de la défense aérienne de l’Alaska. Le commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord avait alors repéré des bombardiers russes TU-95 et des avions chinois H-6. Les analystes militaires considèrent ces manœuvres comme des défis à la domination américaine dans la région, qui abrite des systèmes de défense antimissile cruciaux et des ressources naturelles précieuses.
Inquiétudes des analystes et réponse des États-Unis
Su Tzu-Yun, analyste militaire et directeur de l’Institut taïwanais de recherche sur la défense et la sécurité nationales, suggère que ces exercices près de l’Alaska – une zone critique pour la défense antimissile américaine – sont des tactiques d’intimidation délibérées de la part de la Chine et de la Russie. Il souligne que le déploiement conjoint de bombardiers rappelle leur portée potentielle et soulève des inquiétudes quant à leurs intentions.
La récente publication de la stratégie arctique 2024 du ministère américain de la défense souligne l’importance de l’Arctique pour la défense nationale. Cette stratégie vise à renforcer les capacités des États-Unis à contrer les menaces croissantes de la Russie et de la Chine.
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!