Le ministre de la Défense, Theo Francken (N-VA), n’est pas totalement opposé au relèvement de la norme de l’OTAN en matière de dépenses de défense à 5 pour cent du PIB. Ce faisant, il souhaite que l’on accorde suffisamment de temps à cette augmentation. De plus, il désire qu’on envisage d’inclure des dépenses plus larges en matière de sécurité.
Principaux renseignements
- À la fin du mois de juin, l’OTAN proposera une nouvelle norme pour les dépenses de défense. Comme la Belgique vient tout juste d’atteindre les 2 pour cent demandés depuis 2014, il est difficile d’investir plus rapidement.
- Néanmoins, le ministre de la défense Theo Francken (N-VA) estime que notre pays devrait envisager une augmentation à 5 pour cent. Cette augmentation devrait être envisagée avec un esprit ouvert.
- Il souhaite toutefois qu’on lui donne dix ans pour le faire. En outre, il plaide pour une définition large des dépenses de défense.
Onze ans après son introduction, la Belgique a finalement atteint cette année la norme de l’OTAN, officiellement appelée Defence Investment Pledge (DIP). Cette norme stipule que les États membres doivent consacrer au moins 2 pour cent de leur produit intérieur brut (PIB) à la défense. Cette année, cela a tout de même nécessité 3,9 milliards d’euros, une somme qui est principalement couverte par des recettes ponctuelles. Pour les années à venir, on ne sait toujours pas où trouver l’argent supplémentaire nécessaire.
Prévot contre, Francken pour
Un nouveau sommet de l’OTAN est prévu à La Haye fin juin. Il est fort probable qu’une nouvelle norme de l’OTAN, plus élevée, y soit instituée. Le secrétaire général Mark Rutte parle de 5 pour cent, tout comme le président américain Donald Trump. Une norme de 3 ou 3,5 pour cent serait plus réaliste.
Le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot (Les Engagés) plaidera lors de ce sommet pour que la norme ne soit pas trop élevée, car ce n’est pas faisable pour la Belgique. Le ministre de la défense, Theo Francken, est d’un avis différent, bien qu’il pose des conditions.
Conditions
Rutte souhaite que les États membres atteignent 5 pour cent dans un délai de sept ans, mais Francken estime que cela n’est pas non plus réalisable. Il préconise de donner dix ans aux pays pour y parvenir. Belga rapporte.
En outre, Francken souhaite que l’on examine plus largement ce qui est considéré comme des dépenses de défense. Par exemple, il veut 3,5 pour cent pour les dépenses militaires strictes et 1,5 pour cent pour les « dépenses de sécurité plus larges ». On ne sait pas encore exactement ce qui relèvera de cette seconde catégorie.
« Peut-être que nous sommes déjà à 3,5 pour cent et que nous devons passer à 5 pour cent. Ou bien nous sommes à 4 pour cent et devons passer à 5 pour cent. Cela dépend de la définition de la deuxième partie. Si vous faites un pas de plus en 2030 et 2034, vous y êtes ».
Promesse d’investissement dans la défense
« Si vous dites ‘non’ à la nouvelle promesse d’investissement dans la défense, la question suivante est de savoir s’il faut quitter l’OTAN », déclare Theo Francken. Le ministre n’y est évidemment pas favorable.
« La Russie est en train de se renforcer militairement. Elle produit en trois mois ce que d’autres produisent en un an. Elle reconstitue ses stocks par multiples de ce qui existait auparavant. Des attaques hybrides ont lieu chaque semaine… Pensez-vous vraiment que tout cela soit une coïncidence ? » conclut-il.
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