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Dans l‘actu : Le prix du pétrole ne cesse d’augmenter. C’est principalement dû aux réductions continues de production et d’exportation de la Russie et de l’Arabie saoudite. Il est fort probable que le Brent franchisse la barre des 100 dollars en septembre.

Dans l’actu : Les importations françaises de « produits nucléaires industriels » en provenance de Russie ont augmenté de plus de 360% l’an dernier par rapport à 2021, selon un rapport du Forum Energii.

• Jusqu’à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la France dépensait en moyenne 120 millions d’euros par an pour les produits de l’industrie nucléaire russe. Cependant, depuis mars 2022, ces dépenses ont augmenté jusqu’à atteindre 440 millions d’euros, représentant plus de la moitié de toutes les importations de l’UE.
• Le bloc européen n’a pas de quoi être fier non plus. L’énergie nucléaire est considérée comme une alternative aux combustibles fossiles en Europe pour réduire la dépendance aux importations. Mais l’UE dépend également des importations à toutes les étapes du cycle du combustible nucléaire.
  • En 2022, la valeur des importations de produits de l’industrie nucléaire en provenance de Russie vers l’UE s’élevait ainsi à 720 millions d’euros, soit une augmentation de 22 % par rapport à l’année précédente.
  • En 2021, la Russie représentait à elle seule un cinquième de l’uranium utilisé dans l’UE, et près d’un quart de l’uranium enrichi. En mars, Greenpeace mettait déjà en garde l’UE contre sa dépendance à l’uranium enrichi russe.

À noter : Le Forum Energii est un groupe de réflexion interdisciplinaire européen basé en Pologne qui œuvre pour « une transition énergétique juste et efficace conduisant à la neutralité climatique ».

Pression et chantage politiques

Zoom arrière : La Russie peut exercer une pression politique en exploitant la dépendance énergétique des pays européens.

• La Russie pourrait ainsi décider délibérément de reporter les livraisons de combustible pour perturber la production nucléaire dans l’UE et entraîner une hausse des prix de la matière première, aggravant ainsi la crise énergétique.
• De plus, la poursuite de ces relations commerciales renforce également indirectement le potentiel militaire de la Russie et finance donc son effort de guerre en Ukraine.
  • C’est d’autant plus vrai que Rosatom, groupe d’État spécialisé dans les technologies nucléaires, opère aussi dans le domaine militaire.
  • Malgré son rôle dans la guerre en Ukraine, Rosatom n’a pas fait l’objet de sanctions de l’UE en raison de la résistance de certains pays partenaires.

Conclusion : Les pays de l’UE sont actuellement incapables de se passer complètement de la Russie à certaines étapes du cycle du combustible nucléaire. Il est donc plus que conseillé aux pays européens de renforcer leurs capacités dans les domaines où ils sont vulnérables au chantage énergétique ou aux perturbations de leur approvisionnement.