Formation fédérale: on se dirige tout droit vers des élections anticipées

D’après les déclarations des uns et des autres, il ressort que le scénario des élections anticipées gagne plus que jamais du terrain.

‘Si pas de résultat d’ici mai, des élections anticipées seront obligatoires’: cette sortie de Bart De Wever suite à la nomination de Koen Geens (CD&V) comme ‘missionnaire’ résonne particulièrement fort à l’aune de la situation politique actuelle.

Chaque sortie médiatique plombe un peu plus la situation. Hier soir sur LN24, Georges-Louis Bouchez s’est montré très clair: ‘Si j’avais dû continuer ma mission, je ne sais pas comment on aurait pu mettre le PS et la N-V à la table des négociations.’

Pour le président des libéraux francophones, les ‘deals’ que nous vous révélions entre le PS et la N-VA n’amènent rien de concret. ‘On a tout essayé’, rien n’y fait.

Or la volonté de Koen Geens (Cd&V) est toujours de marier les deux plus grands partis de chaque Communauté. Pour les chrétiens-démocrates, la Vivaldi (sans le N-VA) est morte et enterrée.

Le souci, c’est qu’aucun signe ne montre un quelconque rapprochement entre le PS et la N-VA. Au contraire, Paul Magnette a refusé une mission commune avec Bart De Wever.

Quid des députés fédéraux ?

On ne peut jamais jurer de rien en politique. Mais on ne voit pas, à l’heure d’écrire ces mots, ce qui pourrait nous éviter des élections anticipées. Tant que le CD&V et le PS campent sur leur position, aucune coalition ne sera possible.

Ces élections anticipées, outre le risque de claque pour les partis traditionnels, posent le problème des députés fédéraux élus pour 5 ans. Il sera difficile pour eux de remettre leur mandat en jeu. Des élections anticipées permettraient toutefois de dresser une liste d’articles à réviser en vue d’une potentiellement nouvelle réforme de l’État. Certaines voix s’élèvent de part et d’autre de la frontière linguistique pour donner davantage de pouvoir aux Régions.

La Belgique fédérale est clairement en crise. Elle est ingouvernable.

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