Le groupe belge FN Browning a déposé une offre pour acquérir 70 pourcent du fabricant d’armes français Verney-Carron. L’entreprise basée à Saint-Étienne est sous surveillance judiciaire depuis février.
Principaux renseignements
- FN Browning souhaite acquérir 70 pourcent de Verney-Carron et investir plusieurs millions d’euros.
- La production à Saint-Étienne sera maintenue, mais jusqu’à 10 emplois pourraient être supprimés.
- L’acquisition vise à sauver le fabricant français de la faillite après l’échec de contrats de défense.
FN Browning, le producteur belge notamment connu pour ses fusils Browning, a officiellement fait une offre pour reprendre le fabricant d’armes français Verney-Carron. Des sources proches du dossier ont confirmé cette information à l’AFP. Les négociations sont en cours depuis 2022, mais elles ont pris une tournure urgente après que l’entreprise française est passée sous redressement judiciaire le 12 février. Un accord définitif dépend désormais de l’approbation du tribunal de commerce de Saint-Étienne, qui prévoit une nouvelle audience le 9 avril.
Une bouée de sauvetage pour Verney-Carron
Le plan de FN Browning prévoit un investissement de « plusieurs millions d’euros » pour résoudre les problèmes de trésorerie de Verney-Carron. Depuis décembre, une grande partie du personnel travaille à temps partiel en raison de retards de production. Bien que l’usine de Saint-Étienne reste ouverte et que l’activité reste axée sur le matériel de défense, jusqu’à 10 emplois pourraient être supprimés.
Des fusils de chasse aux armes de défense
Fondée en 1820, Verney-Carron a longtemps été un emblème dans le domaine des armes de chasse et de sport. L’entreprise s’est fait connaître grâce au « Flashball« , une arme à projectiles en caoutchouc largement utilisée par les forces de l’ordre françaises pendant des années. Depuis son rachat par Cybergun en 2022, elle s’est concentrée sur des contrats militaires, comme un accord controversé de 36 millions d’euros avec l’Ukraine qui a subi des retards. Cette stratégie s’est avérée insuffisante pour compenser les pertes (4,54 millions d’euros en 2023).
FN Browning, qui a enregistré un bénéfice record de 75 millions d’euros en 2023, voit des opportunités dans l’expertise française en matière de défense. Le groupe wallon, entièrement détenu par la région wallonne, renforce ainsi sa position sur le marché européen de l’armement.
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