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La Finlande souhaite une coopération plus étroite avec les États-Unis en matière de sécurité : prélude à l’adhésion à l’OTAN ?

La Finlande souhaite une coopération plus étroite avec les États-Unis en matière de sécurité : prélude à l’adhésion à l’OTAN ?
(photo: Nicolas Economou/NurPhoto, Getty Images)

Il est clair depuis un certain temps que la Finlande souhaite renforcer ses liens de défense avec les États-Unis. En effet, le pays nordique souhaite signer un accord bilatéral de sécurité et de défense avec la plus grande économie du monde. Toutefois, la route vers l’adhésion à l’OTAN est encore longue.

Pourquoi est-ce important ?

En réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la Suède et la Finlande ont mis fin à leur non-alignement militaire de longue date. En mai, les deux pays ont demandé leur adhésion à l'OTAN. Mais il y a un obstacle majeur : la Turquie refuse toujours d'approuver leur demande. Néanmoins, le ministère finlandais des Affaires étrangères a annoncé à l'automne qu'il allait entamer des négociations sur un accord de coopération en matière de défense avec Washington. Cet accord peut difficilement être séparé du dossier de l'OTAN.

Dans l’actu : Pekka Haavisto, le ministre finlandais des Affaires étrangères, a une nouvelle fois évoqué l’éventuel accord de défense de son pays avec les États-Unis.

  • Haavisto a été interviewé par le tabloïd Italehti à Sälen, en Suède. Il est, avec le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, l’un des orateurs invités à la conférence sur la sécurité nationale du pays.
  • Selon l’homme politique, l’accord de défense est encore à un stade préliminaire et il est peu probable qu’il soit conclu au printemps.
  • L’accord porterait sur le statut des forces américaines lorsqu’elles opèrent sur le territoire finlandais. Il porterait également sur des questions purement pratiques, telles que la reconnaissance des qualifications.
  • L’accord devrait « créer les conditions d’une coopération plus étroite si la situation sécuritaire l’exige », note le ministre finlandais, selon le site d’information européen Euractiv.

Accord norvégien

Accord similaire : En juin, la Norvège voisine a finalisé un accord similaire sur la coopération défensive, permettant aux États-Unis « d’exercer leur autorité et leur pouvoir à grande échelle sur le territoire norvégien », selon le site d’information High North News.

  • Selon cet accord, les Américains auront un accès inconditionnel à quatre « lieux convenus ». Il s’agit notamment de la base navale de Ramsund et de la base aérienne d’Evenes.
  • Les sites peuvent être utilisés conjointement par les États-Unis, la Norvège et d’autres alliés à des fins militaires. Les États-Unis peuvent y organiser des formations et des exercices militaires, déployer des troupes et stocker des équipements et du matériel.

À noter : la Norvège est déjà membre de l’OTAN. L’adhésion de la Finlande à l’alliance militaire est loin d’être acquise : tout dépend du vote du dirigeant turc Erdogan.

Critique : Selon l’accord de défense norvégien, les États-Unis sont également autorisés à exercer leur autorité sur les citoyens norvégiens à l’intérieur et à proximité immédiate des lieux convenus.

  • En partie à cause de ce transfert de compétence, la proposition de coopération a d’abord été très critiquée par la gauche. Ainsi, les communistes, socialistes et verts norvégiens se sont opposés à la proposition, tandis que la droite l’a soutenue.

(CP)

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