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Ferrari prend un tout autre chemin pour développer sa voiture électrique

Ferrari prend un tout autre chemin pour développer sa voiture électrique
Une Ferrari 296 GTB de 2023 est exposée suite à la visite de Benedetto Vigna, PDG de Ferrari, dans l’émission « The Claman Countdown » aux studios de Fox Business Network. (Photo by John Lamparski/Getty Images)

La première Ferrari 100% électrique sera dévoilée dans deux ans. Ou même avant, tant la marque au cheval cabré a de l’avance sur son calendrier. Sa formule secrète ? Une technologie qui met normalement à l’épreuve les smartphones.

Pourquoi est-ce important ?

Les fabricants automobiles traditionnels rencontrent des défis dans le développement de voitures électriques tout en essayant de réduire les coûts. Ces embûches proviennent notamment de leur approche de conception, qui privilégie le "hardware" ou la partie matérielle de la voiture, pour y intégrer ensuite le "software" ou les interfaces logicielles. La vision de créer un produit dans un écosystème intégré est relativement nouvelle pour ces constructeurs.

L’essentiel : Ferrari a vu le jour en même temps que la Seconde Guerre mondiale, mais pas question qu’on la traite de grand-mère. La marque évolue avec son temps, même plus vite que des entreprises bien plus jeunes. Pour concevoir sa future voiture électrique de luxe, elle se base ainsi sur l’industrie des smartphones. On vous explique.

Les détails : La méthode « Hardware in the Loop » (HIL) est une technique avancée de simulation utilisée pour le développement et le test de systèmes embarqués complexes. Elle sert traditionnellement aux tests des smartphones et aux ordinateurs.

  • Dans un contexte HIL, le matériel (Hardware) réel est connecté à un simulateur (Loop) qui imite l’environnement opérationnel dans lequel le matériel est censé fonctionner.
  • Voici les points clés de la méthode HIL :
    • Le système HIL permet de tester le matériel en interaction avec un logiciel de simulation en temps réel. Ce qui permet de reproduire des conditions de fonctionnement variées et de détecter les anomalies.
    • Cela permet de tester le matériel dans des situations qui seraient trop dangereuses, coûteuses ou difficiles à reproduire avec de vrais essais.
    • Les ingénieurs peuvent tester et modifier des systèmes embarqués sans avoir besoin de prototypes complets de véhicules ou d’appareils, ce qui accélère le développement et réduit les coûts.
    • La méthode HIL aide à détecter les erreurs de conception avant que la production de masse ne commence.
    • Elle permet enfin une large automatisation des tests.

La méthode HIL à la sauce Ferrari

Zoom avant : Ferrari a adopté cette méthode HIL à grande échelle.

  • Le CEO Benedetto Vigna a bombé le torse face aux journalistes en leur expliquant cette méthode.
    • « Il nous a fallu un certain temps pour nous préparer, mais (grâce à cette technique) nous avons déjà résolu quelques problèmes qui, dans nos modèles hybrides, survenaient normalement à un stade ultérieur du développement », a-t-il déclaré.
  • Selon les médias spécialisés, la première Ferrari 100% électrique est sur de bons rails et dans les délais. Clubic rapporte même que son développement est en avance sur le calendrier.
    • Début octobre, il a révélé qu’il avait déjà conduit un prototype de son premier véhicule électrique. Il en est déjà fan.
    • Ferrari mettra à l’œuvre cette méthode dans une usine entièrement dédiée à sa future voiture électrique. La construction de cet « e-building » doit s’achever en juin prochain.
    • En attendant, l’entreprise l’utilise aussi pour l’électrification de ses véhicules hybrides. Rien n’est perdu.
  • D’où lui est venue cette idée pour le moins révolutionnaire dans l’automobile ? De son expérience en tant que dirigeant chez le fabricant de puces STMicroelectronics. Il l’avoue lui-même. On comprend mieux pourquoi cet inconnu de l’automobile a été débauché par Ferrari…

Zoom arrière : L’attente pour cette future Ferrari électrique est énorme. Depuis l’annonce de ce bolide en février dernier, l’action Ferrari n’en termine plus de gonfler (+55% depuis janvier). En mai, sa valeur boursière a dépassé celle de Stellantis, à plus de 50 milliards de dollars. L’entreprise vient une nouvelle fois de battre les attentes pour ses résultats du troisième trimestre. Espérons donc que les attentes ne retombent pas comme un soufflé en cas de déception…

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