Les Fermetures des Raffineries Valero Menacent la Sécurité Énergétique de la Californie


Principaux renseignements

  • Valero a révélé une baisse significative de ses bénéfices en raison de l’étroitesse des marges dans son secteur du raffinage.
  • La fermeture potentielle des raffineries californiennes de Valero pourrait contraindre l’État à accroître considérablement sa dépendance à l’égard des produits raffinés étrangers tels que l’essence.
  • La perte d’un quart de la capacité de raffinage de l’État entraînerait une forte dépendance à l’égard des importations, ce qui rendrait la sécurité énergétique de la Californie plus vulnérable.

Diminution significative des bénéfices de Valero

Valero a récemment révélé une baisse significative de ses bénéfices due à l’étroitesse des marges dans son secteur du raffinage. Cette révélation a suscité des questions lors d’une conférence téléphonique sur les résultats concernant la viabilité financière de ses raffineries californiennes. Lane Riggs, PDG de Valero, a indiqué que l’entreprise avait déjà minimisé ses dépenses d’investissement dans l’État et a reconnu l’escalade des pressions réglementaires auxquelles l’industrie est confrontée. Il a souligné que toutes les options étaient envisagées pour les deux raffineries californiennes, qui assurent plus de 14 pour cent de la production d’essence de l’État.

Fermeture de raffineries 

La fermeture potentielle de ces raffineries fait suite à une autre fermeture importante de raffinerie en Californie. La dépendance actuelle à l’égard de l’essence importée a déjà atteint 8 pour cent, et cette tendance pourrait s’accélérer avec d’autres fermetures de raffineries. Par conséquent, la Californie pourrait être contrainte d’accroître considérablement sa dépendance à l’égard des produits raffinés étrangers tels que l’essence, ce qui aggraverait la dépendance actuelle de l’État à l’égard du Moyen-Orient et de l’Amérique du Sud pour ce qui est du pétrole brut.

Réponses et préoccupations du législateur

Les réactions législatives à la déclaration de Valero ont été rapides. Joe Patterson, membre de l’assemblée, s’est dit préoccupé par le fait que les politiques du gouverneur Newsom, en particulier la législation récente accordant des pouvoirs réglementaires étendus aux raffineries, pourraient contribuer à cette situation. Il a souligné que la fermeture récente du complexe de raffinage de Phillips 66 à Los Angeles, qui représente à lui seul 8 pour cent de la capacité de raffinage de l’État, est une conséquence directe de ces nouvelles réglementations.

Tendances de la production

La production de pétrole de la Californie n’a cessé de diminuer en raison des politiques restrictives en matière de forage. En 2008, l’État a produit 249 millions de barils de pétrole, répondant à 38 pour cent de ses besoins intérieurs, tout en important les 62 pour cent restants. Toutefois, en 2023, la production avait chuté à 124 millions de barils, ne couvrant que 23,4 pour cent de la demande de l’État, les importations représentant 77 pour cent. La majorité du pétrole importé par la Californie provient d’Irak, d’Arabie Saoudite, d’Équateur et de Colombie.

La perte d’un quart de la capacité de raffinage de l’État entraînerait une forte dépendance à l’égard des produits raffinés à l’étranger, qui sont nettement plus coûteux que l’expédition de pétrole brut pour être raffiné en Californie. Ce processus est encore plus coûteux que la production nationale de pétrole et son raffinage. Les importations sont également plus sensibles aux fluctuations de prix dues à l’instabilité du marché mondial, ce qui constitue un risque pour l’avenir.

Impact de normes plus strictes 

En outre, si la Californie adopte en novembre des exigences plus strictes en matière de normes sur les carburants à faible teneur en carbone, ce qui pourrait entraîner une augmentation des coûts pour les raffineries, d’autres fermetures pourraient avoir lieu. Le programme impose aux raffineurs de produire des carburants à faible teneur en carbone ou d’acheter des crédits. Les nouvelles normes devraient faire augmenter les prix de l’essence de 47 cents par gallon et ceux du diesel de 59 cents par gallon en 2025.

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