L’Europe se prépare à une vague de chaleur meurtrière alors que les températures grimpent


Principaux renseignements

  • Des millions de personnes en Europe sont touchées par une vague de chaleur intense, avec des températures battant des records historiques.
  • La chaleur extrême devient de plus en plus mortelle à l’échelle mondiale. Des centaines de décès ont déjà été signalés en Angleterre, au Pays de Galles et en Espagne.
  • L’Europe n’est pas la seule à souffrir de la chaleur. Aux États-Unis et au Japon, les températures atteignent également des niveaux extrêmes.

Des millions d’Européens font actuellement face à une chaleur accablante. De l’Espagne au Royaume-Uni, les températures atteignent des niveaux entraînant des alertes d’urgence. Les climatologues tirent la sonnette d’alarme sur ce qu’ils appellent le « tueur silencieux » que représentent les vagues de chaleur, de plus en plus fréquentes. C’est ce que rapporte Anadolu Ajansı.

Dans certaines régions du sud de l’Europe, le mercure a dépassé les 46 degrés ces derniers jours. En Catalogne, deux personnes ont perdu la vie dans un violent incendie de forêt. Vingt mille autres ont été évacuées. L’Espagne et le Royaume-Uni ont enregistré leur mois de juin le plus chaud depuis le début des relevés.

La vague de chaleur dépasse les frontières européennes

L’Europe n’est pas seule à suffoquer. La semaine dernière, de vastes régions des États-Unis ont connu des températures extrêmes. Plusieurs États ont émis des alertes énergétiques pour éviter des pannes de courant. Le Japon, quant à lui, a connu un mois de juin exceptionnel. Selon l’agence météorologique nationale, il s’agit du mois de juin le plus chaud depuis le début des observations en 1898.

La mortalité liée à la chaleur extrême est souvent sous-estimée. Contrairement aux inondations ou aux tempêtes, ses effets sont moins visibles. Les victimes sont majoritairement des personnes âgées ou souffrant de pathologies chroniques. La chaleur est rarement enregistrée comme cause officielle de décès, ce qui rend son impact réel difficile à évaluer. Les premières estimations indiquent des centaines de morts en Angleterre, au Pays de Galles et en Espagne lors des vagues de chaleur récentes.

Pourquoi l’Europe est particulièrement vulnérable

Plusieurs facteurs rendent l’Europe particulièrement sensible aux fortes chaleurs. Le continent se réchauffe plus de deux fois plus vite que la moyenne mondiale. Cela s’explique en partie par sa proximité avec l’Arctique, où la glace de mer disparaît à grande vitesse. Moins de glace signifie moins de réflexion du rayonnement solaire, donc une absorption accrue de chaleur par les terres et les océans.

La géographie européenne aggrave également le phénomène. Les surfaces principalement terrestres se réchauffent plus vite que les zones entourées d’eau. La sécheresse des rivières et des lacs réduit aussi l’effet rafraîchissant naturel. Paradoxalement, l’amélioration de la qualité de l’air contribue au problème : moins de pollution signifie plus de rayonnement solaire direct, ce qui accentue le réchauffement.

Les groupes vulnérables sont les plus exposés

Bien que tout le monde soit susceptible de souffrir du stress thermique, certains groupes courent un risque accru. Les personnes âgées sont les plus vulnérables. Au-delà de 35 degrés, le corps humain perd sa capacité naturelle à se refroidir. Selon les experts en santé, les ventilateurs deviennent alors inefficaces.

Les femmes enceintes sont également à risque. La chaleur peut augmenter les complications pendant la grossesse. Déshydratation, faible poids à la naissance et accouchements prématurés sont plus fréquents lors de périodes de chaleur extrême.

Durant l’été 2022, plus de soixante et un mille personnes sont décédées en Europe des suites de maladies liées à la chaleur. Les premières hospitalisations de cette année ont déjà été signalées. Les spécialistes redoutent une nouvelle hausse importante du nombre de morts.

Une action climatique urgente est indispensable

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la crise climatique s’aggrave. Les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes, plus intenses et durent plus longtemps. Ce qui était exceptionnel risque de devenir la norme.

Les scientifiques alertent : si la planète se réchauffe de deux degrés, jusqu’à trente pour cent de sa surface pourrait devenir invivable pour les populations les plus fragiles. Seule une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre peut éviter une aggravation incontrôlable de la situation.

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