Les importations de GNL russe des européens ont augmenté de plus de 40 % entre janvier et octobre de cette année par rapport à la même période en 2021.
L’Europe importe une quantité record de gaz naturel liquéfié de Russie
Pourquoi est-ce important ?
Le GNL (gaz naturel liquéfié, ndlr) russe n'est pas soumis aux sanctions de l'UE, car le gaz russe est toujours considéré comme essentiel pour la sécurité énergétique de certains pays européens. Pourtant, rien n'empêche Poutine de réduire également ces approvisionnements en gaz pour se venger des mesures "anti-russes" prises par l'Occident. Cela pourrait encore obliger l'UE à s'approvisionner en gaz sur le marché au comptant, plus coûteux.À la une : 17,8 milliards de mètres cubes (mmc) ; c’est le montant des importations européennes de GNL en provenance de Russie entre janvier et octobre 2022, rapporte le journal économique britannique Financial Times.
- Cela représente une augmentation de 42 % par rapport à la même période de l’année dernière.
- La France, la Belgique, l’Espagne et les Pays-Bas ont importé la quasi-totalité de ce volume, qui le redistribuent ensuite au reste du continent.
- La plupart du GNL russe est fourni par la coentreprise Yamal LNG, dont le principal actionnaire est le producteur de gaz russe Novatek. Le géant français de l’énergie Total est également présent dans Yamal LNG, soit dit en passant.
- Cela prouve combien il est difficile pour l’Europe de se séparer de l’industrie énergétique du Kremlin. Malgré les boycotts d’autres produits énergétiques russes.
Le GNL est populaire dans le monde entier
Contexte : Un volume record de 111 milliards de m3 de GNL a été importé dans le monde entre janvier et octobre, selon les données de la société de données financières Refinitiv. Cela représente une augmentation de près de 70 % par rapport à l’année précédente.
- Le GNL est acheminé par des méthaniers, à l’inverse du gaz naturel qui dépendait par exemple du désormais tristement célèbre gazoduc Nord Stream (de la Russie à l’Allemagne).
- Le GNL, c’est du gaz naturel qui est refroidi à -162°C pour le transformer en une forme liquide adaptée au transport sur de longues distances.
- Une fois arrivé au terminal, le gaz liquide est stocké dans de grands réservoirs de stockage, dont la capacité varie entre 100.000 et 180.000 mètres cubes.
- Cependant, la transformation du gaz liquide en gaz « normal » nécessite un équipement spécialisé – les usines de regazéification.
- En Belgique, le port de Zeebrugge dispose d’une telle infrastructure. Notre pays est ainsi devenu le deuxième exportateur direct de gaz vers l’Allemagne au cours des derniers mois. Seule la Norvège a fait mieux.
MB