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Dans l’actu : le pessimisme du patron d’Orsted.

• Le CEO du premier développeur mondial de parcs éoliens offshore a profité du Climate Week NYC pour faire franchir l’Atlantique aux alertes émises depuis des mois par le secteur en Europe.

Les détails : qu’a-t-il dit ?

• Les principaux « nuages sombres » qui sont apparus dans le ciel du secteur du renouvelable sont les taux élevés, selon Mads Nipper. Passés rapidement de 0 à plus de 4%, ils ont eu un « un impact très dramatique », a-t-il regretté.
• « Car le carburant de l’industrie renouvelable est le capital », a-t-il expliqué dans des propos rapportés par Reuters. « Nous n’avons pas besoin de gaz, de pétrole ou de charbon. Mais bien de capital, et c’est devenu du jour au lendemain beaucoup plus cher », a déploré le patron d’Orsted.
• En parallèle, Nipper a rappelé que le renouvelable est confronté à bien d’autres obstacles, que le secteur ne cesse de pointer du doigt. Inflation, goulots sur la chaîne d’approvisionnement, concurrence chinoise de plus en plus féroce, … En résumé, il n’y a pas grand-chose qui va.

Biden est prévenu

Et maintenant : quelles conséquences ?

• Dans son discours, Nipper a fait une mise en garde : « Pendant un petit moment, le prix de l’énergie renouvelable devra augmenter ». Mais aussi une promesse : «  »Nous le ferons baisser à nouveau ».
• Alors que le secteur a déjà prévenu l’UE que ses objectifs étaient pour l’instant irréalistes, le patron d’Orsted a averti Biden. Les États-Unis, eux non plus, ne sont pas à l’abri d’un échec.
  • Le président américain vise 30.000 MW d’énergie éolienne offshore d’ici 2030. Cela reste possible, mais ce ne sera pas facile, a prévenu Nipper.
• Bien sûr, outre-Atlantique, la situation est rendue moins catastrophique par l’Inflation Reduction Act (IRA). Cette loi qui offre un précieux soutien à tous les acteurs désireux de promouvoir une énergie propre. Mais visiblement, elle ne suffit pas.
  • L’éolien offshore demande un assouplissement des conditions à remplir pour bénéficier des crédits d’impôt.
  • La semaine dernière, les gouverneurs de six États du Nord-Est du pays ont écrit à Biden en ce sens. « Sans action fédérale, le déploiement de l’énergie éolienne offshore aux États-Unis risque sérieusement de s’arrêter parce que les contribuables des États pourraient ne pas être en mesure d’absorber seuls ces nouveaux coûts importants », ont-ils notamment alerté.