En graphique: l’explosion des prix des carburants

Les automobilistes l’auront certainement remarqué: les prix de l’essence et du diesel ont fortement augmenté. Le temps du pétrole bon marché grâce à la pandémie est pratiquement révolu.

Pourquoi est-ce important ?

Le prix du pétrole a chuté au cours de la première phase de la crise du coronavirus. Ce marché se redresse maintenant progressivement. Les prix récupèrent les niveaux d'avant le coronavirus.

Pendant la crise, les prix du carburant sont tombés à des niveaux historiquement bas. En avril 2020, la Belgique était au milieu de son premier confinement. Les frontières étaient fermées, chacun devait rester chez soi, les embouteillages avaient disparu et le prix du pétrole s’est effondré. Les producteurs de pétrole ont soudain dû payer pour se débarrasser de leur production excédentaire. Le prix du baril est brièvement passé sous zéro.

Deux mois plus tôt, le baril valait encore 70 dollars. Cette baisse a eu un effet significatif sur les prix à la station-service. Le prix du litre de diesel était alors de 1,229 euro. Un litre d’essence sans plomb 95 coûtait alors 1,142 euro et le sans plomb 98 s’élevait à 1,1221 euro.

Après le confinement

Mais beaucoup de choses ont changé depuis le premier confinement, il y a un an. Toutes les entreprises qui avaient été contraintes de fermer ont rouvert. Les citoyens sont à nouveau autorisés à voyager. Le secteur aérien est énormément sollicité pour les vacances d’été. En conséquence directe, le prix du brut Brent, la base des produits pétroliers, est maintenant revenu au niveau d’avant le Covid.

Les prix à la pompe ont donc fortement augmenté au cours des derniers mois. Attention : les prix en station-service ne dépendent pas seulement du prix du pétrole, mais aussi des taxes.

Si nous comparons le mois de mai 2020 avec le mois de mai de cette année, nous constatons une augmentation de 19% pour l’essence et une augmentation de 7% pour le diesel. Cette tendance à la hausse s’est poursuivie ce mois-ci et le prix du diesel aurait augmenté de 32%.

Ces augmentations se font sentir dans le portefeuille. Aujourd’hui, un plein de diesel de 50 litres coûte 78,65 euros. C’est environ 17 euros de plus qu’il y a un an. Les véhicules qui roulent à l’essence paient jusqu’à 20 euros de plus pour un réservoir plein que l’an dernier, au total environ 80 euros. Sur une année, cela représente un coût supplémentaire de 1.000 euros si vous faites le plein une fois par semaine.

Le mazout de chauffage

Ce ne sont pas seulement les automobilistes qui ont été touchés par ces fortes augmentations. Le mazout a également fortement augmenté. Pour un réservoir de 2.000 litres, il faut payer 0,63 euro le litre, soit 1.260. Il y a un an, le prix n’était que de 0,39 euro par litre, soit 780 euros. C’est une augmentation de 37,5% en un peu moins d’un an.

Les chiffres du mois de juin sont toujours en hausse, mais selon Jean-Benoît Schrans, porte-parole de la Fédération belge du pétrole, nous sommes dans une phase de reprise. En outre, le système belge a un prix maximum. Le système est donc protégé contre les fortes augmentations.

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