Le chômage dans la zone euro a légèrement augmenté en mai par rapport au mois précédent. Il est à 7,4% de la population active. Ce chiffre reflète les pertes d’emplois liées au confinement, encore en place dans de nombreux pays. Cette hausse n’est toutefois pas aussi catastrophique que prévu. Mais il faut se méfier de ce faux sentiment de sécurité.
Dans la zone euro, le taux de chômage était donc de 7,4% en mai, contre 7,1% en mars et 7,3% en avril. La Belgique se trouve parmi les meilleurs élèves de la classe avec un taux à 5,4% en mai (contre 5,3% un mois plus tôt).
Les jeunes de moins de 25 ans sont les principales victimes de ces pertes d’emplois dues au coronavirus. Le chômage dans cette catégorie d’âge a atteint les 16% dans la zone euro le mois dernier.
Résistance apparente
Malgré certaines données très alarmantes comme en Espagne, il semble que le marché du travail européen résiste assez bien à l’impact économique du Covid-19. Cette situation s’explique par la mise en place dans plusieurs pays d’un système proche de notre chômage temporaire. Les États paient ainsi les salaires des employés qui sont incapables de travailler à cause de la crise. De cette manière, ils conservent leur emploi et l’entreprise ne fait pas faillite. Les travailleurs qui en bénéficient ne sont pas compris dans les chiffres annoncés ci-dessus.
Dans la plupart des pays, ces programmes cesseront à la fin du mois. En Belgique, le chômage temporaire pour cas de force majeure reste en place jusqu’à la fin de l’année.
Les analystes craignent que la suppression de ces mesures fasse augmenter le chômage à court terme, surtout si les faillites continuent dans le secteur de l’aviation ou de l’automobile par exemple. La Banque centrale prévoit que le chômage atteindra un pic l’année prochaine en touchant 12,5% de la population. Bien plus haut donc que le record de 2013. Et si un nouveau confinement devait avoir lieu, les conséquences seraient encore plus lourdes pour le marché du travail.