Contraint de se conformer à la règlementation européenne en matière d’émissions de CO2, Mercedes a annoncé sa volonté d’électrifier tous ses modèles. En parallèle, le constructeur allemand compte réduire ses coûts de 20% d’ici 2025.
Daimler, fabricant des Mercedes-Benz, a dévoilé mardi sa nouvelle stratégie d’avenir. Devant s’adapter à la règlementation européenne en bridant rapidement ses émissions de CO2, le groupe a annoncé faire de l’électrification de ses véhicules son objectif principal.
Nouveaux véhicules électriques
‘Nous annonçons notre engagement clair en faveur de l’électrification complète de notre portefeuille de produits et notre détermination à faire en sorte que l’entreprise soit totalement neutre en carbone, conformément à notre objectif Ambition 2039’, a déclaré le patron de Daimler, Ola Källenius.
Concrètement, l’offensive électrique de Daimler se traduira fin 2020 par la présentation du SUV compact EQA. Elle sera suivie en 2021 par la commercialisation de la berline EQS. Le modèle est annoncé avec une autonomie électrique de plus de 700 km. Viendront ensuite l’EQE, l’EQS-SUV et l’EQE-SUV. De plus, AMG, Maybach et G passeront également à l’électrique.
Le nombre des voitures électriques de la gamme devrait ensuite doubler d’ici 2025, avant d’atteindre 20 véhicules en 2030.
Mais moins d’emplois
Cette annonce intervient dans un contexte difficile pour Daimler. Eclaboussé par le dieselgate, le groupe a déboursé un total de 2,2 milliards de dollars en août dernier afin d’indemniser les Etats-Unis. De plus, la pandémie de Covid-19 l’a touché de plein fouet. Lors du deuxième trimestre, Daimler a accusé une perte d’exploitation (EBIT) de 1,68 milliard d’euros.
Conséquence : Daimler a décidé de réduire ses coûts de 20% d’ici 2025. ‘Les événements de 2020 ont confirmé que notre seuil de rentabilité était trop haut’, a indiqué Ola Källenius.
Un objectif qui doit être rempli via une baisse des coûts fixes. Celle-ci passera par ‘des adaptations de capacité’ et ‘une réduction des coûts du personnel’, a-t-il précisé.
Daimler n’a pas donné de détails concernant l’impact que cette restructuration aura sur l’emploi. Fin 2019, le groupe avait déjà annoncé qu’il prévoyait d’économiser 1,4 milliard d’euros sur les dépenses liées au personnel et de supprimer au moins 10.000 emplois via, notamment, des départs volontaires ou des retraites anticipées non remplacées.
La presse estime que ces nouveaux remaniements vont provoquer la suppression de 10.000 à 35.000 postes supplémentaires.