Dans l’actualité : Les commentaires de la presse sur le premier débat républicain ont été cinglants à l’égard des participants. Aucun d’entre eux n’était capable d’affronter Trump dans un débat, telle était la tendance générale. L’absent Trump a été perçu par presque toute la presse américaine écrite comme le grand vainqueur de la soirée.

Les petits États sont particulièrement influents

Le paradoxe : les petits États comme l’Iowa ou le New Hampshire, où l’on vote en premier, ont une influence particulièrement forte. Lorsque c’est au tour de la Californie de voter, par exemple, le vainqueur est généralement déjà connu.

• « Dans ces États plus petits, mais tout aussi importants, Trump est à la traîne », écrit Karl Rove dans le Wall Street Journal. Rove a été l’architecte des deux victoires électorales de George W. Bush (2000 et 2004) et est un républicain de la vieille école.
• Bien que Trump soit en tête dans l’Iowa et le New Hampshire, son avance y est bien inférieure à sa moyenne nationale. Il y recueille respectivement 14 % et 22 % de voix de moins qu’au niveau national.
• De plus, le nombre d’indépendants et de républicains qui prend les poursuites judiciaires de Trump au sérieux augmente. 16 % des républicains pensent qu’il a enfreint la loi en Géorgie, et 27 % ne sont pas sûrs.
  • Même si les électeurs sont indécis, il est peu probable que les poursuites judiciaires améliorent leur opinion de Trump.
  • « Les adversaires de Trump restent faibles, mais la différence entre ses chiffres nationaux et ceux des États où le vote est précoce devrait inquiéter sa campagne », écrit Rove.

La dynamique de la course pourrait changer au fur et à mesure que le terrain se consolide

Zoom arrière : Il existe de nombreuses autres raisons pour lesquelles Trump est défavorable.

• Sa domination dans les sondages peut s’expliquer par le fait que de nombreux républicains n’ont pas encore prêté attention aux primaires et choisissent simplement Trump comme option par défaut.
• La dynamique de la course peut changer au fur et à mesure que le terrain se consolide. À l’heure actuelle, l’opposition à Trump est tellement divisée qu’il n’y a pas d’alternative claire.
• Au fur et à mesure que les poursuites judiciaires progressent et que l’on en sait plus sur ses actions, Trump pourrait perdre son soutien.
• Lors de sa première campagne et de sa présidence, Trump s’est positionné comme le représentant et le champion de la base du GOP. Aujourd’hui, il risque de nuire à cette image en agissant comme si les électeurs du GOP lui devaient l’investiture, sans défendre ses idées dans les débats.
• Un outsider pourrait également entrer dans le jeu républicain. L’un des noms évoqués est celui du gouverneur de l’État de Virginie, Glenn Youngkin. Il serait soutenu par les journaux de Murdoch.

(JM)