Principaux renseignements
- Andrey Badalov, vice-président de l’entreprise publique Transneft, a été retrouvé mort près de son appartement à Moscou. Officiellement, il s’agirait d’un suicide.
- C’est le dernier en date d’une série de décès prématurés de dirigeants russes du secteur énergétique. Ravil Maganov (Lukoil) est également mort dans des circonstances suspectes.
- Cette succession de morts alimente les spéculations sur un éventuel schéma, surtout dans un contexte de sanctions et de tensions géopolitiques.
Andrey Badalov (62 ans), vice-président de la société publique russe Transneft, a été retrouvé mort vendredi près de son appartement situé le long de la route Rublyovskoye à Moscou. Selon les médias d’État russes, il se serait suicidé. Une lettre d’adieu à sa famille aurait été découverte.
La mort de Badalov s’ajoute à une série troublante de décès au sein du secteur énergétique russe. Ces dernières années, plusieurs hauts responsables sont décédés dans des circonstances similaires. Officiellement, ces morts sont classées comme des suicides, mais la répétition du schéma soulève des interrogations.
L’un des cas les plus connus est celui de Ravil Maganov, président du producteur pétrolier Lukoil, mort en août 2022 après une chute depuis la fenêtre d’un hôpital.
Spéculations sur un schéma récurrent
Transneft, dirigée par l’ex-agent du KGB Nikolaj Tokarev, joue un rôle clé dans le secteur énergétique russe. L’entreprise gère des milliers de kilomètres de pipelines. Badalov, en poste depuis 2021, supervisait la transformation numérique de Transneft. Son travail était crucial pour contourner les sanctions imposées après l’invasion de l’Ukraine.
La multiplication des morts suspectes de dirigeants énergétiques suscite la méfiance. Plusieurs cas impliquent des chutes depuis des fenêtres ou des décès dans des lieux isolés. Le timing – en pleine montée des tensions et des sanctions occidentales – renforce les spéculations sur un éventuel lien.
Peur au sein de l’élite russe
La répétition de tels incidents, combinée au statut influent des victimes, laisse penser qu’il y a plus qu’une simple série de tragédies individuelles. Au sein de l’élite énergétique russe, la peur et la paranoia seraient répandues.
Les luttes de pouvoir internes, le contrôle du Kremlin et la pression des sanctions créent un climat étouffant. Les employés du secteur craindraient les fuites d’information ou d’être suspectés de déloyauté.
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