Comment parler le langage des digital natives et les atteindre efficacement ? Une nouvelle génération fait son entrée sur le marché du travail. Enfants de l’ère numérique, les Gen Z ont grandi connectés en permanence à Instagram, TikTok et Snapchat. Mais quel avenir imaginent-ils pour eux-mêmes ? Et que recherchent-ils chez un employeur ? Une chose est sûre : ces nouveaux collaborateurs laisseront leur empreinte. Reste à savoir comment, en tant que dirigeant, devenir le leader qu’ils attendent.
Les attentes envers les managers
La plus jeune génération au travail a des attentes claires vis-à-vis de son environnement professionnel. Les réseaux sociaux se distinguent par une communication ouverte et une interaction constante. Les Gen Z aimeraient retrouver cette même dynamique sur leur lieu de travail : ils accordent énormément d’importance aux dirigeants qui écoutent leurs idées et prennent leurs suggestions en considération, quelle que soit leur position hiérarchique.
Les Gen Z n’ont pas peur de s’exprimer. Ils n’hésitent pas à faire entendre leur voix et peuvent même refuser un emploi ou une mission si ceux-ci ne correspondent pas à leurs convictions éthiques.
Du chef autoritaire au leader inspirant
Que recherchent les enfants des écrans chez les leaders d’une organisation ? La réponse est claire : l’intelligence émotionnelle. C’est ce que révèle une étude du Top Employers Institute menée récemment auprès de 1 693 jeunes de la génération Z âgés de 18 à 27 ans, répartis dans neuf pays. Près de 40 % des personnes interrogées considèrent cette qualité comme la plus importante chez un dirigeant.
Cette génération s’attend également à ce que ses supérieurs sachent motiver et inspirer leurs collaborateurs. Pour eux, l’empathie compte davantage que les valeurs d’entreprise traditionnelles. Les notions de productivité ou de satisfaction client ne sont donc plus prioritaires.
Les Gen Z ne perçoivent plus leur supérieur comme un commandant chargé de faire respecter les délais, mais plutôt comme un coach capable de rassembler les intérêts de chacun d’une manière humaine et bienveillante.
L’engagement pour faire la différence
Leurs attentes ne doivent pas être confondues avec un manque d’engagement : les Gen Z prennent leur travail très au sérieux. Pour eux, il s’agit d’un des aspects essentiels de leur vie. En regardant leur parcours plus tard, ils souhaitent être perçus comme des personnes dévouées et travailleuses.
Cette génération regroupe des penseurs ambitieux et créatifs, ainsi que des leaders empathiques qui veulent surtout laisser une trace en tant qu’êtres humains. Être reconnus avant tout comme innovateurs ou défenseurs de causes sociales ou environnementales leur importe un peu moins.
Cependant, les Gen Z réfléchissent bel et bien à l’impact à long terme de leur travail. Ils veulent contribuer au progrès : qu’il s’agisse de l’innovation technologique, de la santé ou du bien-être global des individus.
L’équipe du futur
Mais nous n’en sommes pas encore là. Dans les trois prochaines années, la majorité des Gen Z espère travailler à temps plein pour un seul et même employeur. L’idée selon laquelle cette génération préférerait le travail à temps partiel ou la création immédiate de sa propre entreprise s’avère donc largement infondée.
Pour eux, le lieu de travail représente avant tout une occasion de véritable contact humain, dans un monde où les plateformes numériques prennent souvent cette place. Travailler en équipe est pour eux une opportunité d’apprendre, de collaborer et de contribuer à un projet commun.
Ce que les Gen Z recherchent avant tout, c’est un environnement de travail respectueux, inclusif et flexible, où la collaboration est au cœur des priorités et où chacun se sent reconnu dans son individualité.
David Plink, CEO de Top Employers Institute

