La perte de chiffre d’affaires qu’entraîne la crise du coronavirus pour les entreprises belges s’est stabilisée, autour de -34%. Mais les entreprises reportent massivement leurs investissements. C’est ce qu’il ressort de l’enquête hebdomadaire réalisée dans le cadre de l’Economic Risk Management Group (ERMG).
La perte de chiffre d’affaires pour les entreprises belges est estimée à 34% durant la semaine du 10 au 16 avril. La semaine précédente (3 au 9 avril), elle était de 37% et de 33% durant la semaine du 27 mars au 2 avril.
‘Les entreprises interrogées indiquent que la baisse du chiffre d’affaires ainsi que les problèmes de solvabilité et de liquidité se maintiennent à peu près au même niveau depuis quelques semaines’, résume l’enquête hebdomadaire réalisée par les fédérations d’entreprises et d’indépendants (Beci, SNI, Unizo, Uwe et Voka) et coordonnée par la BNB et par la FEB.
En Wallonie, le recul des chiffres d’affaires atteint -36% cette semaine (10 au 16 avril). Il est de -35% pour les entreprises flamandes et de -28% pour les entreprises bruxelloises. Dans la région de Bruxelles-Capitale, le secteur financier et de l’assurance, relativement épargné par la crise actuelle, pèse davantage dans la valeur ajoutée de l’économie bruxelloise. L’incidence estimée y est donc légèrement plus faible.
Si les disparités restent faibles entre les Régions, elles se renforcent en revanche entre les secteurs. La proportion des entreprises interrogées indiquant un risque de faillite élevé est restée à peu près constante, revenant de 8 à 7%. Mais les entreprises des secteurs de l’horeca et des arts, spectacles et activités récréatives indiquent en moyenne un risque de faillite sensiblement plus élevé.
Problèmes de liquidité à court terme
La proportion d’entreprises interrogées faisant face à des problèmes de liquidité est demeurée dans un ordre de grandeur similaire à celui de la semaine passée, retombant de 46 à 41%. Une valeur qui reste élevée dans l’absolu. Dans l’enquête menée cette semaine, 9% des entreprises sondées déclarent ne pas pouvoir maintenir leur position de liquidité durant les quatre semaines à venir. Cette proportion passe à 38% si on considère un horizon de trois mois.
Plus d’une entreprise interrogée sur deux a désormais recours au chômage temporaire. La proportion a augmenté de cinq points de pourcentage environ en comparaison à la semaine précédente.
L’incertitude latente semble pousser les entreprises à retarder certains plans d’investissement. Un tiers des entreprises interrogées ont reporté à une date ultérieure en 2020 ou en 2021 des investissements initialement prévus. Un tiers des entreprises interrogées les ont reportés à une date postérieure encore inconnue.
Dans l’échantillon, seule une entreprise interrogée sur huit a maintenu ses plans d’investissement. Au total, 5.005 entreprises et indépendants ont répondu à l’enquête de cette semaine.