Le mois dernier, le gouvernement des Etats-Unis avait indiqué enquêter sur une vingtaine de cas de syndrome de La Havane signalés parmi ses fonctionnaires en poste à l’ambassade américaine en Autriche. A présent, ce sont des diplomates basés en Allemagne qui sont touchés. Une première dans un pays de l’OTAN.
Apparu en 2016 chez des fonctionnaires américains installés dans la capitale cubaine, le syndrome de La Havane continue de rester très mystérieux. Depuis, 130 cas ont été répertoriés à travers le monde, à chaque fois au sein de membres du personnel américain basé à l’étranger.
Cette maladie se traduit par des nausées, des maux de tête sévères, des douleurs aux oreilles, de la fatigue, des insomnies et un état léthargique. Si plusieurs pistes sont étudiées depuis cinq ans pour en déterminer l’origine, la lumière n’a pas encore été faite à ce sujet.
Cette fois, c’est à Berlin
Le Wall Street Journal rapporte qu’au moins deux fonctionnaires de l’ambassade américaine en Allemagne viennent également d’être touchés par cet étrange syndrome. C’est la première fois qu’on recense des cas dans un pays de l’OTAN qui accueille des troupes et des armes nucléaires américaines.
D’autres cas auraient été signalés ailleurs en Europe, mais les sources recueillies par le journal américain n’ont pas souhaité dévoiler les pays en question.
Précédemment, les diplomates américains s’étant plaints de tels symptômes étaient basés à Cuba, en Chine, en Russie et tout récemment en Autriche. Des cas non confirmés avaient également été signalés en Pologne, à Taïwan, en Géorgie et même à Washington, D.C.
Le Wall Street Journal indique par ailleurs que les diplomates américains touchés à Berlin travaillaient sur des questions liées à la Russie, telles que les exportations de gaz, la cybersécurité et l’ingérence politique.
La Maison-Blanche est pour l’instant incapable de donner une explication à cette maladie. Parmi les nombreuses pistes explorées, il y a notamment l’utilisation de pesticides. Mais l’une des hypothèses les plus plausibles semble être des attaques utilisant l’énergie des radiofréquences, via des armes à micro-ondes. En attendant, l’enquête se poursuit.
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