Des armes nucléaires au Venezuela et à Cuba ?

L’Occident n’a pas donné à la Russie la réponse qu’elle souhaitait la semaine dernière concernant les garanties de sécurité en Europe. Le Kremlin s’oppose à la poursuite de l’expansion de l’OTAN vers l’est, mais cette dernière ne s’incline pas. Le président russe Poutine envisage maintenant la prochaine étape. Quelle que soit sa décision, elle est susceptible de donner encore plus d’enjeux à la confrontation.

Une conséquence possible qui n’a guère retenu l’attention de la presse occidentale est le stationnement éventuel d’équipements militaires russes à Cuba et/ou au Venezuela.

Si cela ne posera pas de problème au Venezuela, ce que Moscou pourrait offrir en échange à Cuba est loin d’être clair, surtout que les relations de l’île avec les Etats-Unis sont délicates.

La Russie a menacé d’agir de la sorte dans ses discussions avec les États-Unis et l’OTAN. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergei Ryabkov, a déclaré au début du mois qu’il ne pouvait pas exclure le déploiement d’armes russes dans les deux pays.

Par la suite, le New York Times a rapporté que les négociateurs russes, lors des discussions à Genève, avaient « laissé entendre » la possibilité de déployer des armes nucléaires près de la frontière américaine. Poutine a ensuite eu une conversation téléphonique démonstrative avec le président de Cuba.

L’ex-président russe Dmitri Medvedev, actuel vice-président du puissant Conseil de sécurité, a ensuite créé la surprise en excluant catégoriquement toute base militaire russe à Cuba ou au Venezuela.

Comme toujours, tout dépend de Poutine, alors que personne ne sait ce qu’il pense.

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