Depuis la chute du Mur de Berlin, l’Europe a érigé plus de 1.000 km de murs frontaliers

Depuis la chute du Mur deBerlin en 1989, les Etats de l’Union européenne ont édifié plus de1.000 km de murs frontaliers, indique une nouvelle étude surl’Europe forteresse.

Selon les chercheurs quiont quantifié l’infrastructure anti-immigrés du continent, l’UE estpassée de deux barrières de séparation ou murs frontaliers dansles années 90 à 15 en 2017.

10 des 28 Etats membresont construit des murs frontaliers

Les scientifiques ontégalement découvert que 10 des 28 Etats membres de l’UE avaientconstruit de tels murs frontaliers, explique le quotidien britanniqueThe Intedependent. Suite à la panique migratoire de 2015, septnouvelles barrières de séparation ont été érigées.

Cette année, Berlinfête les 25 ans de la chute du Mur de Berlin. Durant cette même période, l’UE a cependant érigé desmurs frontaliers d’une longueur équivalant à six murs de Berlin. Ces barrières ont pour objectifprincipal de contenir les migrants sans papiers et les réfugiéspotentiels.

Essor des partisxénophobes

L’installation de cesbarrières coïncide également avec la montée en puissance despartis xénophobes sur le continent. 10 des 28 partis populistes del’UE ont récolté plus d’un demi-million de voix aux électionsdepuis 2010.

« L’histoire del’Europe montre que la construction de murs pour résoudre desproblèmes politiques ou sociaux a un coût inacceptable pour laliberté et les droits de l’homme », a expliqué au journal,Nick Buxton, chercheur au Transnational Institute et rédacteur enchef du rapport.

Selon Buxton,l’édification de ces murs nuira également à ceux qui lesconstruisent car « cela créera une forteresse dans laquellepersonne ne veut vivre ». Le chercheur fait en outre remarquer que l’Europe feraitmieux d’investir dans des moyens pour mettre un terme aux guerres età la pauvreté qui alimentent les migrations.

Selon de récentesestimations réalisées en juin 2018, plus de 34.000 personnesseraient mortes en tentant d’émigrer sur le continent depuis 1993,date de la création de l’UE. L’année dernière, 3.195 décès ontété comptabilisés.

Les chercheurs ontégalement examiné huit opérations de sauvetage maritime de l’UE.Sept d’entre-elles ont menées par Frontex, l’Agenceeuropéenne pour la gestion de la coopération opérationnelle auxfrontières extérieures de l’UE.

Selon le rapport, aucune de cesopérations toutes réalisées en Méditerranéene visait le sauvetage des personnes. Au contraire, elles étaienttoutes axées sur « l’élimination de la criminalité dans les zonesfrontalières et le ralentissement de l’arrivée de personnesdéplacées ».

Seule une opération,l’opération Mare Nostrum, menée par le gouvernement italien,incluait des organisations humanitaires à bord. Depuis lors, elleété abandonnée et remplacée par l’opération Triton de Frontex,dont le budget a été réduit.

« Avec ces mesures,les réfugiés et les personnes déplacées sont traitées comme descriminels », a déclaré Ainhoa Ruiz Benedicto, chercheuse auCentre Delàs et co-auteur du rapport.

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