Déjà 11.000 milliards de dollars évaporés: quand la chute des actions mondiales va-t-elle s’arrêter ?

Depuis le début de l’année, les marchés mondiaux font face à un effondrement successif, le pire depuis la crise financière de 2008. Près de 11.000 milliards de dollars de valeur boursière ont ainsi été anéantis. Le gros problème est que cette chute n’est peut-être pas encore terminée.

La situation sur les marchés mondiaux n’est pas au beau fixe depuis le début de l’année. Outre les conséquences du coronavirus qui continuent à se faire ressentir, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a également eu un impact. L’inflation mondiale qui en a découlé – les prix de l’énergie en Europe ont explosé, de même que ceux de certaines matières premières – a plus que refroidi les investisseurs qui ont retiré leurs billes de certains marchés. C’est ainsi que la valorisation d’un grand nombre d’entreprises aux États-Unis et en Europe a baissé en flèche, faisant perdre près de 11.000 milliards de dollars. Et ce nombre pourrait encore augmenter, selon de nombreux stratèges, dont Michael Wilson de Morgan Stanley et Robert Buckland de Citigroup.

La peur engendrée par l’inflation élevée, la position belliciste de plusieurs banques centrales et le ralentissement de la croissance économique, en particulier aux États-Unis, fait craindre une chute plus importante encore des actions.

Toucher le fond, avant de (peut-être) remonter

Apeurés, les investisseurs fuient en masse les classes d’actifs au profit de valeurs jugées « sûres », notamment Apple, selon Bank of America Corp. Un comportement qui pourrait nuire davantage au S&P500, déjà particulièrement affaibli. Il pourrait en effet baisser de 14% supplémentaires, alors que depuis le pic de décembre, il a déjà enregistré une perte de 18%, avant d’atteindre des niveaux de soutien clés.

La chute des valeurs n’est donc pas terminée, selon les stratèges. La situation devrait encore empirer, avant de toucher le fond et de possiblement remonter. « Les investisseurs continuent de réduire leurs positions, en particulier dans les valeurs technologiques et de croissance », a déclaré Andreas Lipkow, stratège chez Comdirect Bank, rapporte Bloomberg. « Mais le sentiment doit se détériorer beaucoup plus pour former un plancher potentiel. »

Des indices suggèrent cependant un léger mieux, estiment certains, notamment pour les actions technologiques, et ce, malgré le fait que le Nasdaq 100 ait clôturé la semaine dernière en baisse de 2%. Mais la menace d’une récession reste cependant bien présente, notamment dans la bouche des experts et des investisseurs. La position de la Réserve fédérale américaine et d’autres banques centrales pour lutter contre l’inflation n’aide pas à rassurer les investisseurs puisque ces derniers ne vont bientôt plus pouvoir compter sur une monnaie en abondance qui a jusqu’ici contribué à maintenir en vie le marché haussier pendant longtemps.

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