Principaux renseignements
- Environ 63 pour cent des travailleurs salariés en Belgique continuent à travailler malgré la maladie.
- Les indépendants affichent un taux encore plus élevé, avec 69 pour cent d’entre eux qui poursuivent leurs activités malgré la maladie.
- De nombreux Belges ne disposent pas d’une protection financière adéquate en cas de maladie prolongée, seuls 28 pour cent des employés du secteur privé ayant souscrit une assurance de protection des revenus.
Une proportion importante de Belges continue à travailler même lorsqu’ils ne sont pas en bonne santé, principalement pour des raisons financières et parce qu’ils ne veulent pas faire porter le poids de la maladie à leurs collègues. Environ 63 pour cent des personnes employées maintiennent leur routine de travail malgré la maladie, citant des raisons telles que l’évitement d’une charge de travail supplémentaire pour les autres, la crainte d’être perçu comme paresseux ou improductif, le caractère irremplaçable de leurs tâches, ou même la honte associée au fait de se faire porter pâle. Il est intéressant de noter que les free-lances affichent un taux encore plus élevé de travail en dépit de la maladie, puisque 69 pour cent d’entre eux poursuivent leurs activités. Selon une enquête de l’assureur NN.
Leurs motivations diffèrent toutefois légèrement de celles des salariés. Pour les free-lances, les principales raisons sont la nature unique de leur travail, qui ne peut souvent pas être facilement délégué, et les contraintes financières qui les empêchent de prendre des congés. Un grand nombre d’entre eux expriment même un véritable amour pour leur travail, ce qui les empêche de faire une pause.
Ce schéma met en évidence une tendance préoccupante : de nombreux Belges ne bénéficient pas d’une protection financière adéquate en cas de maladie prolongée. En effet, 47 pour cent des travailleurs âgés de 45 ans et plus craignent qu’une incapacité de travail de deux ans n’entraîne une grave crise financière. Si l’assurance hospitalisation est très répandue (80 pour cent), la couverture complémentaire des autres frais médicaux l’est moins (39 pour cent). En outre, seuls 28 pour cent des salariés du secteur privé disposent d’une assurance de protection du revenu, les indépendants dépassant légèrement ce chiffre (38 pour cent).
Accès aux soins de santé mentale
Ce manque de protection globale peut conduire les individus à continuer à travailler malgré la maladie par nécessité, ce qui ne fait qu’aggraver la situation. Le problème va au-delà des préoccupations financières. L’accès aux soins de santé mentale présente également des difficultés, 20 pour cent des Belges ayant retardé leur demande d’aide pour des problèmes de santé mentale au cours des derniers mois. Les raisons les plus fréquemment citées sont l’espoir que le problème se résoudra de lui-même, les contraintes financières, le manque de temps et la difficulté à trouver un spécialiste approprié.
Bien que des progrès aient été accomplis pour rendre les soins de santé mentale plus accessibles, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour éliminer les obstacles et garantir un accès rapide aux soins nécessaires. Il est essentiel de souligner que le fait de retarder le traitement peut aggraver les problèmes de santé mentale, ce qui peut avoir des conséquences à long terme. Cette situation met en évidence la nécessité de stratégies globales visant à la fois la sécurité financière et le bien-être mental au sein de la société belge.
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