Le groupe de travail qui coordonne les testing en Belgique envisage de déployer les dépistages dans des festivals et de tester les gens en permanence. Mais rien n’est encore vraiment prêt.
‘Pour reprendre nos vies, nous aurons besoin de plus qu’un vaccin. C’est un grand pas, mais ce n’est pas la panacée’, a déclaré le directeur de l’Agence européenne des médicaments (EMA) lors d’une conférence de presse lundi.
Nous devrons suivre les mesures pendant longtemps encore et les tests seront plus nécessaires que jamais. Lors d’une séance d’information, le groupe de travail a expliqué à quoi ressembleraient bientôt ces tests, maintenant que les premiers tests rapides sont arrivés dans notre pays.
Pas une fin en soi
‘Une chose que nous pouvons déjà vous garantir : les mesures ne seront pas moins strictes simplement parce qu’il existe des tests plus rapides. Ces tests rapides ne suffiront certainement pas à eux seuls. Ils constituent plutôt un outil permettant de réduire la fatigue des patients et des médecins face aux tests, mais ne sont absolument pas une fin en soi’, explique Tinne Lernout, épidémiologiste à l’institut de santé Sciensano.
‘De plus, cela commence seulement par des tests’, ajoute le biologiste clinique Herman Goossens. ‘Je voudrais demander à chacun de se soumettre à un nouveau test s’il fait face à des symptômes. C’est le seul moyen de maîtriser la pandémie’. Les résultats des tests rapides peuvent également être inclus dans l’application Coronalert, comme c’est le cas actuellement.
Festivals
Les tests rapides ne sont peut-être pas la solution ultime, mais ils peuvent nous aider à détecter le virus un peu plus rapidement. Par exemple, peuvent-ils être utilisés lors de grandes manifestations afin de pouvoir poursuivre les évènements avec des personnes qui ne sont pas infectées? Ou dans les entreprises pour que les personnes en bonne santé puissent retourner au travail ?
‘Ils y réfléchissent effectivement’, dit Goossens. Par exemple, à l’entrée des festivals, les bénévoles de la Croix-Rouge pourraient faire passer un test aux visiteurs. Les personnes dont le test est positif seront autorisées à entrer, celles dont le test est négatif devront rentrer chez elles. Il en va de même pour les entreprises.
‘Ces tests permettront d’organiser des événements au printemps ou en été, mais sachez qu’un risque zéro est impossible. Un test peut échouer ou la charge virale dans votre sang peut être si faible que les tests ne la déterminent pas encore’, explique Goossens. Bien sûr, nous devons limiter le risque autant que possible, mais il n’y aura jamais de risque zéro et nous devons l’accepter en tant que société.
Pas d’autotests
Pour l’instant, les autotests n’ont pas été programmés en Belgique. Actuellement, ces autotests sont même interdits parce que les personnes sans antécédents médicaux ne disposent pas de suffisamment d’informations pour lire correctement leurs résultats. Cependant, des autotests ont déjà été pratiqués aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Mais une autre piste a été envisagée : celle des tests répétitifs, dans lesquels les personnes sont testées sur une base hebdomadaire, par exemple. Maintenant qu’il existe des tests rapides, c’est bien sûr plus facile à réaliser que la stratégie actuelle où il faut parfois attendre trois jours pour obtenir un résultat.
Les options sont affichées
Goossens nous a fait savoir qu’il était très enthousiaste de voir arriver les tests répétitifs, mais les modèles restent à élaborer. Certains tests doivent être effectués deux fois par semaine, d’autres une fois par semaine. Nous examinons maintenant quelle est la meilleure option’, explique-t-il. ‘Mais je suis convaincu que cela sera d’une grande aide pour relancer la société’.
La loi sur les tests rapides sera officialisée dans le courant de cette semaine ou de la semaine prochaine. Elle précise notamment que ce test doit être demandé par un médecin, mais qu’il peut être effectué par toute personne du corps médical, du dentiste au volontaire de la Croix-Rouge. Ce qui donne la possibilité de réaliser des tests dans plus de lieux.