L’objectif de cette interdiction, déjà effective en juin dernier, est de faire reculer les accidents et la criminalité pour soulager les hôpitaux dans un contexte d’épidémie.
Avec cette nouvelle interdiction, le président Ramaphosa entend alléger la pression sur les hôpitaux et les soins de santé. ‘La plupart des citoyens ont adopté des mesures pour freiner la propagation du virus, mais certains organisent encore des fêtes et continuent de se promener dans des endroits bondés sans masque’, a-t-il déclaré.
Outre l’interdiction de vendre de l’alcool, les Sud-Africains doivent également porter un masque dans les lieux publics. Un couvre-feu a aussi été instauré entre 21 heures et 4 heures du matin. Ces mesures resteront d’application jusqu’au 15 août inclus.
Moins de meurtres, moins de vols
Le pays fait face depuis quelque temps déjà à une consommation excessive d’alcool. Des études ont également montré à plusieurs reprises que les boissons alcoolisées étaient un facteur d’influence non négligeable dans les crimes, les viols et les agressions. Selon les autorités, le mois dernier, lors de la première interdiction d’alcool, le nombre de vols avait diminué de 80 %. Le nombre de meurtres se chiffrerait également à 94, contre 326 l’an dernier, cela notamment en raison du confinement imposé durant l’épidémie.
En Afrique du Sud, pas moins de 276.000 contaminations et 4.000 décès ont été recensés. Le gouvernement estime que ce chiffre pourrait connaître une hausse significative d’ici la fin de l’année. Le président Ramaphosa craint également une ‘grave’ pénurie de personnel soignant. Près de 12.000 travailleurs supplémentaires seraient nécessaires dans les hôpitaux pour affronter la crise.