Après Wuhan, deux nouvelles villes chinoises situées près de l’épicentre du virus vont suspendre leurs transports. Pékin a aussi annoncé la fermeture la Cité interdite, le monument historique le plus célèbre de Chine. En France, deux premiers cas ont été examinés.
Le moment ne pouvait pas plus mal tomber, à quelques jours seulement du Nouvel an lunaire. Alors que des centaines de millions de personnes s’apprêtent à se déplacer dans le pays, la Chine annonce maintenant mettre en quarantaine les villes de Huanggang (7,5 millions d’habitants) et de Ezhou (1 million).
La première prendra les mêmes mesures que Wuhan avec la fermeture de lieux comme les cinémas et les cafés, les autorités ayant déclaré que les citoyens ne devraient pas quitter la ville sauf circonstances particulières. Ezhou fermera elle son réseau ferroviaire, annonce l’agence Reuters.
Pour rappel, Wuhan (11 millions d’habitants) a suspendu ses avions, trains et bus à 10 heures ce jeudi matin (heure locale). Les passagers partant avant cette heure ont dû subir des examens de santé pour éliminer les risques de contagion. ‘Les habitants ne doivent pas quitter Wuhan sans raison spécifique’, a annoncé le Quartier général chargé de la lutte contre l’épidémie au niveau municipal.
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Finalement ‘aucun cas douteux’ en France
Après un premier cas détecté aux États-Unis, la France ne serait également plus épargnée. Le porte-parole de l’ambassade de Chine en France annonce qu’une femme originaire de Wuhan a posté sur le site diplomatique des ‘informations prétendant qu’elle avait des symptômes de fièvre et de toux’. Elle aurait ensuite ‘réussi à passer le contrôle à l’aéroport et à entrer dans le territoire français’ en prenant des antipyrétiques, des médicaments contre les états fiévreux.
‘Au soir du 22 janvier, l’Ambassade a pris contact avec la personne concernée, Madame Yan, et lui a demandé d’appeler rapidement le 15, pour qu’elle soit prise en charge par les urgences’, poursuit le communiqué.
Interrogée sur ce sujet à Paris, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a indiqué ‘qu’aucun cas douteux’ n’avait était pour l’heure détecté en France. ‘Deux cas ont été investigués, mais se sont avérés négatifs’, a-t-elle précisé, selon Le Figaro.
La Cité interdite fermée
Autre preuve de la gravité de la situation: la fermeture jusqu’à nouvel ordre de la Cité interdite de Pékin, symbole historique de la Chine. L’ancien palais des empereurs fermera ses portes à compter de samedi ‘afin d’éviter des contaminations liées au rassemblement de visiteurs’, a annoncé le musée dans un communiqué.
Pékin a également annulé les grands rassemblements du Nouvel An lunaire qui attirent habituellement les foules dans les temples lors des vacances annuelles.
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