Comment un sac à main Dior met le président de la Corée du Sud en difficulté

La Première dame sud-coréenne Kim Keon-hee est accusée d’avoir accepté un sac de luxe Dior. Elle l’a reçu en échange d’une rencontre avec un pasteur. Cela provoque une tempête politique dans le pays. L’affaire met même en danger la position du président Yoon Suk-yeol et de son parti.

Pourquoi est-ce important ?

Cette question pourrait avoir un impact significatif sur les prochaines élections législatives en Corée du Sud. Le Parti du pouvoir du peuple (PPP) de Yoon Suk-yeol risque de perdre son leadership. L'incident met en évidence la sensibilité entourant l'intégrité politique et les perceptions de corruption en Corée du Sud, un pays qui a déjà connu des scandales impliquant des personnalités politiques de haut rang.

Dans l’actualité : la controverse a éclaté après la diffusion d’images de caméra cachée montrant Kim Keon-hee recevant un sac Dior.

  • Les critiques, dont certains membres du PPP, réclament des excuses publiques.
  • Le président Yoon Suk-yeol et son cabinet n’ont pas encore commenté la situation. De quoi susciter des spéculations et des troubles au sein du parti.

Zoom avant : le sac valait environ 3 millions de wons (environ 2.000 euros). Cela soulève des questions sur d’éventuelles violations de la législation anti-corruption.

  • C’est un pasteur américano-coréen qui a rendu les images publiques. Il affirme avoir donné le sac à l’épouse du président comme une sorte de « ticket » pour une réunion.
  • Le pasteur Abraham Choi a déclaré que la réaction de Kim aux discussions sur d’éventuels cadeaux de luxe l’avait amené à croire que de tels cadeaux étaient le seul moyen d’obtenir une audience.
  • En plus de cet incident, Kim s’est rendue coupable d’autres infractions. Notamment de fraude boursière et de plagiat dans sa thèse de doctorat.

La corruption, un problème sensible en Corée du Sud

Zoom arrière : la réponse du président Yoon et de son parti à cette crise jouera un rôle important dans la perception du public et dans leur succès aux prochaines élections législatives.

  • Yoon a remporté de justesse les élections de 2022. La constitution sud-coréenne limite les présidents à un mandat de cinq ans. Il ne peut pas être réélu. Son PPP est minoritaire au Parlement, contrôlé par le Parti démocrate rival.
  • La controverse autour de son épouse a conduit à des comparaisons avec Marie-Antoinette, la reine de France connue pour ses dépenses extravagantes.
  • Dans le pays, on accuse couple présidentiel d’avoir un style de vie luxueux et d’être insensible à l’opinion publique.
  • La corruption est un problème sensible en Corée du Sud. Park Geun-hye, 11e président de la Corée du Sud, a été destituée en 2017 puis reconnue coupable de corruption.

(OD)

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