Le sommet annuel sur le climat des Nations Unies, la COP28, débute le 30 novembre à Dubaï. Le sujet principal est l’argent. Pour la première fois, des chiffres précis ont été avancés quant aux fonds nécessaires pour contenir le réchauffement planétaire à 1,5 degré Celsius.
La COP28 commencera jeudi et se concentrera sur une seule chose : l’argent

Pourquoi est-ce important ?
Le financement des initiatives climatiques touche à la fois à la stabilité économique et écologique de notre planète. La lutte contre le changement climatique exige d'immenses ressources financières, et les décisions de cette conférence auront des répercussions mondiales.Dans l’actualité : la COP28 se tient dans une région très dépendante des combustibles fossiles, ce qui met en relief la complexité des enjeux climatiques.
- Cette 28e Conférence à Dubaï se penche sur la création d’un fonds mondial pour les dommages dus aux phénomènes naturels, et sur le financement de la transition énergétique.
Zoom avant : le sommet sur le climat de l’ONU a donc lieu à Dubaï, dont la prospérité est liée aux combustibles fossiles. De plus, le sommet est présidé par Sultan Ahmed al-Jaber, directeur de la compagnie pétrolière nationale d’Abu Dhabi. Les écologistes craignent donc une influence trop importante des entreprises pétrolières lors des négociations.
- Des sommes telles que les 34.000 milliards de dollars évoqués lors des récentes discussions du G20 en Inde et les 5.900 milliards de dollars nécessaires aux pays en développement d’ici 2030 seront évoquées.
- Cela s’ajoute aux 100 milliards de dollars par an déjà promis par les pays riches en 2009.
- La défiance entre le Nord et le Sud s’est en outre accrue, car les pays occidentaux ont relancé les investissements dans les centrales à charbon en réaction à la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine.
Zoom arrière : Parallèlement, la collaboration avec le secteur privé est incontournable en raison des sommes colossales requises.
- D’après Avinash Persaud, envoyé de la Barbade, c’est surtout de l’argent privé qui est nécessaire, les gouvernements n’en ayant pas suffisamment.
- La capacité d’emprunt des banques de développement doit être triplée pour que les pays pauvres puissent s’adapter au changement climatique.
- Les négociations se déroulent aussi sur fond d’instabilité politique au Moyen-Orient et de menace de récession en Europe.
- Les élections à venir l’année prochaine aux États-Unis, en Russie, dans l’UE et en Inde vont rendre la prise de décision plus complexe encore.
MB