Le tant attendu Conseil national de sécurité de ce mercredi aura finalement accouché d’une souris. Très peu de changements, des explications pas plus claires que précédemment… On est bien loin de l’objectif annoncé qui était de fixer des règles tenables et applicables sur le long terme. Les chiffres de ces derniers jours ont changé l’orientation de ce CNS.
‘Aujourd’hui nous sommes dans une phase qui s’appelle ‘gestion du risque’: comment pouvons-nous retourner vers une situation la plus normale possible tout en ayant le coronavirus parmi nous? Certaines règles seront assouplies, parce que plus nécessaires ou plus tenables, et d’autres seront maintenues’, a déclaré Sophie Wilmès, en guise de préambule, avant de rappeler ‘les piliers de notre vie future’.
Les 6 règles d’or : se laver les mains, privilégier les activités en extérieur, protéger les personnes plus fragiles, garder les distances d’un mètre et demi et garder le masque. Des règles intangibles.
Contacts sociaux
- ‘Dans notre vie quotidienne, nous pouvons continuer à voir toutes les personnes que nous voulons voir, mais il faut garder ses distances et si ce n’est pas possible, il faut porter un masque’, a rappelé Sophie Wilmès.
- ‘Les experts conseillent à tout le monde, actuellement, d’avoir des contacts rapprochés avec 5 personnes maximum (en dehors des personnes avec qui l’on vit sous le même toit)’, a expliqué la Première ministre. ‘Il s’agit de toutes les personnes avec qui vous ne devez pas respecter les distances de sécurité. À part cela, si vous respectez la distance de sécurité, vous pourrez voir autant de personnes que vous le souhaitez.’
- ‘En résumé, voyez qui vous voulez en respectant les distances et mesures de sécurité, et limiter les contacts rapprochés à cinq personnes hors foyer par mois’, a synthétisé Sophie Wilmès.
- Le chiffre de 5 est en vigueur actuellement, mais il pourra évoluer en fonction de la situation épidémiologique.
Résumé : la bulle de 5 de contacts rapprochés demeure, mais par personne et par mois.
Port du masque
- ‘Dès le 1er octobre, le masque ne sera plus obligatoire à l’extérieur’, a annoncé Sophie Wilmès, à l’exception des lieux ‘extrêmement fréquentés’, où les distances de sécurité ne peuvent pas être respectées comme les transports en commun, les magasins ou certains lieux couverts bien déterminés. ‘Ces lieux sont déterminés par les autorités locales. Il sera demandé aux autorités locales d’aller dans le sens du CNS à ce sujet-là.’
Résumé : les bourgmestres décideront, mais la recommandation est de ne plus rendre obligatoire le port du masque à l’extérieur, sauf exceptions: les endroits très fréquentés.
Événements
- Pour les particuliers, le nombre maximum ne change pas: 10 personnes. Avec mesures barrières.
- Pour les événements publics, organisés par des professionnels, la limite reste de 200 personnes à l’intérieur et de 400 personnes à l’extérieur. ‘Nous avons demandé aux experts du Celeval de revoir les règles de façon à offrir une perspective aux secteurs de l’événementiel.’
- ‘Tout ce qui est soirée dansante n’est pas encore autorisé’, a ajouté Sophie Wilmès.
- Les mariages et banquets (via professionnels) sont autorisés, sans soirée dansante donc.
Résumé: seuls les banquets et mariages connaissent un véritable changement.
Baromètre
- ‘Les experts du Celeval travaillent aussi sur un baromètre de l’épidémie qui va être implémenté progressivement dans notre pays, au niveau national, régional, mais aussi provincial’, a fait savoir le Première ministre. ‘Il doit encore être affiné’, a toutefois précisé Sophie Wilmès. ‘Ce baromètre fonctionnera selon un principe de paliers. C’est assez simple: plus la situation s’aggrave, plus des mesures de restrictions doivent être prises.’
Résumé: le nouveau baromètre n’est pas près, on se revoit dans 15 jours.
Tracing et testing
- ‘Le système de tracing est un pilier de notre lutte contre le coronavirus’, a poursuivi la Première ministre. ‘Une série de décision ont été prise en la matière: l’instauration de nouveaux centres de dépistage, la création d’un call-center qui permettra de soulager les médecins généralistes, la mise en place d’une plateforme de rendez-vous pour dispatcher les demandes à travers les centres disponibles, l’allègement de la charge de travail des médecins en permettant à plus de professionnels de fournir un code pour le tracing.’
- ‘De manière générale, il est nécessaire d’augmenter la rapidité de la communication des résultats des tests auprès des patients’, a ajouté Sophie Wilmès.
- La moyenne quotidienne de tests effectués est actuellement d’un peu plus de 30.000. ‘Nous souhaitons arriver à une capacité de 70.000 tests par jour’, a affirmé la Première ministre.
Résumé: le nombre de tests sera renforcé. Le tracing, amélioré. L’application arrive.
Quarantaine
- Un nouveau système de quarantaine a été décidé. La durée de celle-ci a été ramenée à 7 jours. ‘Si vous êtes contactés par le contact tracing, vous devez vous mettre en quarantaine pendant sept jours à compter du jour où vous avez eu un contact à risque’, a expliqué Sophie Wilmès.
- ‘Mais attention, si vous avez respecté les distances et porté un masque, vous n’êtes pas considérés à risque et vous ne devez pas vous mettre en quarantaine’, a précisé la Première ministre.
Résumé : seule véritable changement concret du CNS.
Voyages
- Concernant les voyages enfin, les retours de zones orange ne devront plus faire l’objet d’un testing.
- Pour les zones rouges, les voyages seront à nouveau autorisés, mais toujours déconseillés. Au retour, les voyageurs devront se mettre en quarantaine pendant 7 jours et effectuer un test au cinquième jour. La procédure pourra toutefois être évitée en remplissant un document d’auto-évaluation qui sera analysé. Comme précédemment, les personnes qui passent moins de 48h dans une zone rouge ne sont pas concernées.
Résumé : comme on le savait déjà, les voyages en zone rouge ne sont plus interdits et les procédures de quarantaine sont adaptées.