Chez SpaceX et Tesla, on accuse Elon Musk de consommer de la drogue, et on s’inquiète : « Aucune trace lors de mes contrôles », se défend-il

Ce week-end, une enquête du Wall Street Journal a fait grand bruit outre-Atlantique. Des directeurs de SpaceX et Tesla y font part de leur inquiétude face à la consommation de drogues (dures) de leur CEO, Elon Musk. Ce dernier nie toutes les accusations.

L’essentiel :

  • Selon des témoignages anonymes recueillis par le WSJ, Elon Musk serait un amateur de drogues. Un comportement qui préoccuperait de plus en plus ses collègues chez Tesla et SpaceX.
  • Son avocat et lui assurent que toutes ces allégations sont fausses.

Les détails : des drogues dures en soirée.

  • Lors des soirées auxquelles il participe, Musk prend de nombreuses mesures pour que rien ne fuite. Les invités doivent par exemple signer des contrats de confidentialité. Aussi, il leur est interdit d’apporter leur téléphone. Jusqu’à présent, cela a suffi à empêcher la divulgation de preuves tangibles. Mais il est impossible d’empêcher tout le monde de parler.
  • Le WSJ a ainsi récolté des témoignages indiquant que l’homme le plus riche consommerait de la drogue. Et notamment des drogues dures, comme du LSD, de la cocaïne, de l’ecstasy, des champignons hallucinogènes ou encore de la kétamine.
  • Des pratiques qui, en plus d’être illégales et dangereuses pour sa santé, préoccupent des membres du conseil d’administration de SpaceX et de Tesla.
    • Ils auraient même alerté son frère, Kimbal (il siège actuellement chez Tesla et il était membre du CA de SpaceX jusqu’en 2022) pour qu’il le raisonne. Sans pour autant oser lui dire explicitement qu’ils étaient embêtés par sa consommation de drogue. Cela n’a pas eu d’effet apparent. Il faut dire qu’il arriverait également à Kimbal d’en consommer avec son frère.

Plusieurs incidents répertoriés

Les conséquences (supposées) : des actes irréfléchis.

  • Pour justifier l’inquiétude des collègues de Musk, le WSJ donne quelques exemples de décisions qu’on le soupçonne d’avoir prises sous influence :
    • Une réunion d’entreprise de SpaceX en 2017 où, arrivé une heure en retard, Musk a prononcé un discours totalement incohérent. La présidente de l’entreprise a fini par l’interrompre pour mener la réunion à sa place.
    • Un tweet d’août 2018 sur un possible retrait de Tesla de la bourse – qui lui a valu des sanctions de la SEC.
    • Une interview accordée au New York Times peu de temps après, où il apparaît dans un état second : tantôt très euphorique, tantôt en pleurs.
    • Une apparition joint aux lèvres dans le podcast l’humoriste Joe Rogan, en 2018.
  • Selon le journal américain, cela a même mené une ancienne directrice de Tesla, Linda Johnson Rice, a quitté l’entreprise. Elle était excédée par le comportement instable de Musk.
  • Le comportement de Musk serait d’autant plus inquiétant au sein de SpaceX. Qui est – largement – l’entreprise privée qui collabore le plus avec la NASA. Laquelle est forcément particulièrement à cheval sur la discipline, et a fortiori sur l’usage de drogue.

« Aucune trace de drogue ou d’alcool », répond Musk

Les réactions : Musk nie en bloc.

  • Sur X, Musk a assuré que tout ce qui lui était reproché était faux. « Après cette première bouffée avec Rogan, j’ai accepté, à la demande de la NASA, de faire 3 ans de tests antidrogues aléatoires », a-t-il affirmé. « Aucune trace de drogue ou d’alcool n’a été trouvée. »
    • Une affirmation relayée par son avocat, Alex Spiro. Selon lui, Musk est « régulièrement et aléatoirement soumis à des tests de dépistage de drogues chez SpaceX et il n’a jamais échoué à un test ».
  • Musk a ensuite usé de l’ironie qu’on lui connaît, se gargarisant de ses succès à la tête de Tesla et SpaceX. « Quoi que je fasse, je devrais évidemment continuer à le faire ! », a-t-il écrit. Et d’ajouter : « Si les drogues m’aidaient réellement à améliorer ma productivité nette au fil du temps, j’en prendrais certainement ! »
  • Notons enfin que les entreprises de Musk imposent elles-mêmes une politique antidrogue assez stricte. Avec là aussi des contrôles aléatoires auprès des employés… Chiens renifleurs à l’appui chez SpaceX notamment.
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