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Les chefs « toxiques » augmentent considérablement les risques de burn-out : un fléau ignoré par la majorité des managers

Alors que le nombre de burn-out chez les travailleurs belges est en explosion depuis plusieurs années, le style de management des chefs s’inscrit comme un des causes principales de cette maladie, pouvant accroître de 54 % les risques d’épuisement.

Dans l’actu : Selon une étude de Securex relayée dans La Dernière Heure, seul un travailleur sur trois en Belgique bénéficie d’un supérieur dont le style de management prévient activement le burn-out.

  • Il existe trois catégories de styles de management : les chefs « solidaires », qui freinent le burn-out des employés ; les chefs « neutres », qui ne font rien pour prévenir ni pour accélérer le burn-out, et les chefs « toxiques », dont le comportement contribue concrètement au burn-out.
  • Seuls une minorité de 33 % de travailleurs belges ont la « chance » d’avoir un chef « solidaire » : pour eux, le risque de burn-out est minimum, ne s’élevant qu’à 1 %.
  • La majorité des travailleurs belges (62 %) sont sous la direction d’un patron « neutre ».
  • Les 5 % restant sont eux confronté à un manager « toxique », qui accroit de 54 % le risque de burn-out, tandis que 38 % de ces employés sont susceptibles de démissionner à tout moment.

Quelles conséquences ? Ce style de leadership toxique peut avoir de nombreux impacts :

  • « Le leadership toxique est un style qu’il faut éviter à tout prix, quel que soit le niveau de télétravail. Il nuit directement à la performance ainsi qu’au bien-être des travailleurs, et a également un impact négatif sur toutes les équipes qui voudront éviter de travailler ensemble », affime à La DH Anja Van den Broeck, professeur associé au département des études sur le travail et l’organisation de la KU Leuven
  • Et il y a plus : ce style de management peut « contaminer » d’autres managers de la même entreprise, dans le cas par exemple d’un CEO toxique, ajoute-t-elle. « Si l’organisation n’intervient pas en interne, cela peut dégénérer en une vaste culture d’entreprise négative au sein de toute l’organisation. »

Les cas de burn-out en constante augmentation

Important : Le nombre de burn-out en Belgique a explosé ces dernières, accusant une augmentation de 66 % depuis 2018, selon une étude de l’Inami.

  • Derrière ces chiffres se cachent l’insécurité croissante de l’emploi, des horaires de travail plus intenses qu’auparavant et un stress supplémentaire causé par les confinements liés à la pandémie de coronavirus.
  • Toujours selon l’Inami, une autre étude montre que le nombre de travailleurs belges en arrêt de travail pour cause de burn-out ou dépression a grimpé de près de moitié (+ 45 %) en cinq ans.
    • Sur un total de 485.435 travailleurs en incapacité de longue durée, le burn-out touche 35.145 personnes.
    • Les derniers chiffres disponibles sur le coût de ces burn-out datent de 2020 : 1,6 milliard d’euros était alors dépensé pour les personnes en dépression ou en burn-out.
    • Ce montant a depuis lord sans doute très fortement augmenté, suivant la tendance à la hausse des burn-out.
    • En décembre dernier, 474 entreprises ont reçu un avertissement des autorités leur indiquant qu’elles disposaient de trop de malades de longue durée, risquant une amende à hauteur de 2,5 % de leur masse salariale annuelle.

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