SpaceX se prépare à mener une nouvelle mission vis-à-vis de la Station Spatiale Internationale. Elle apportera à ses occupants du matériel utilisable dans le cadre de multiples expériences. Ceux-ci recevront, entre autres, des mauvaises herbes.
Ce vendredi, SpaceX effectuera sa 23e mission commerciale au profit de la Station Spatiale Internationale. Une mission de ravitaillement qui verra une fusée Falcon 9 transporter un vaisseau spatial Dragon avec, à son bord, tout un tas d’éléments permettant à l’équipage de l’ISS de réaliser des expériences.
La NASA indique sur son site que le matériel aidera à réaliser, notamment, des expériences au sujet de la prévention et du traitement de la perte de densité osseuse, ainsi que des dispositifs de diagnostic qui pourraient détecter et atténuer les troubles de la vision. L’ISS accueillera aussi un « nouveau bras robotique de démonstration qui pourrait révéler des utilisations potentielles sur Terre, y compris dans les secours en cas de catastrophe ».
Etudier le stress des plantes
Mais ce n’est pas tout. SpaceX amènera également des plantes aux occupants de l’ISS. Et plus particulièrement de l’Arabidopsis thaliana. Mieux connue sous le nom de « mauvaise herbe », elle pousse sur Terre principalement le long des routes, en ville. Au total, ce sont six génotypes différents de la plante qui seront utilisés pour mener des expériences à bord de l’ISS, nous apprend Numerama,.
L’objectif de cette expérience, baptisée Apex-08, est d’étudier la façon dont réagissent les plantes lorsqu’elles sont cultivées en micropesanteur. Il s’agira surtout d’examiner leur stress.
Sur Terre, le stress des plantes est principalement atténué par les polyamines, un composé organique. A l’inverse, il est apparu que ce procédé ne se déclenche pas lorsque celles-ci se développent dans l’ISS. Les plantes cultivées en microgravité présentent généralement des signes de stress. L’expérience consistera donc à essayer d’activer le processus terrien dans l’espace.
Possibles applications en agriculture
« Modifier le métabolisme d’une polyamine pour atténuer le stress de la microgravité pourrait avoir un impact sur notre capacité à utiliser les plantes comme composants clés des systèmes de survie bio-régénératifs lors de missions d’exploration spatiale à long terme », a commenté le chercheur principal de l’étude, Patrick Masson, professeur à l’Université du Wisconsin-Madison.
Une fois les observations effectuées, celles-ci pourraient permettre de concevoir des plantes plus adaptées à la culture en micropesanteur. Mais ce n’est pas tout. Apex-08 pourrait également avoir des retombées positives sur Terre.
D’après le professeur Masson, cela pourrait aussi « améliorer notre compréhension des mécanismes moléculaires qui permettent aux plantes de répondre au stress environnemental général sur Terre, avec des répercussions sur l’agriculture, l’horticulture et la foresterie. »
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