Toute la presse annonçait hier qu’un accord sur la prolongation des mesures covid jusqu’à la fin de l’année était en bonne voie, attendant sa validation au conseil des ministres électronique d’hier. Pas si vite, pour le président du PS, Paul Magnette, les montants sont « dérisoires ».
- Pour les indépendants, l’accord prévoyait que le droit passerelle (1.679,31 euros avec charge de famille et 1.343,87 euros sans charge de famille) serait prolongé pour les personnes ayant subi une perte de chiffre d’affaires d’au moins 65%. Coût de l’opération: 35,4 millions d’euros.
- Pour les employés, le chômage temporaire corona devait lui aussi être prolongé jusqu’à la fin de l’année. Coût : 25,4 millions d’euros.
- Pour les bénéficiaires du revenu d’intégration, de l’allocation de remplacement de revenus et de la Grapa, une prime de 50 euros mensuelle. Coût: 15 millions d’euros.
- Enfin un petit geste pour le rail qui a particulièrement souffert pendant la crise à hauteur de 14,35 millions d’euros.
- Le total est donc porté à 90,15 millions d’euros.
Suffisant ? « Dérisoire! », selon Paul Magne, cité par Le Soir dans la soirée d’hier. « Un accord ? Quel accord ? Là, on est sur 90 millions alors qu’on a claqué 24 milliards sur l’année, en moyenne 2 milliards par mois ! On a besoin de plus pour le chômage économique, pour les aides sociales, et d’autres mesures, comme le ferroviaire. Dans ces conditions, c’est une prolongation des mesures à tout petit régime, trop petit régime. Quant aux 15 millions pour le revenu d’intégration, on ne sait rien faire avec ça. »
Avec la Vivaldi, il est écrit que rien n’est simple. Le PS compte montrer sur chaque dossier que ce gouvernement n’est pas la Suédoise. Même si dans ce cas-ci, le MR a aussi voulu faire un geste pour les indépendants. En fait, ce sont surtout les partis flamands qui freinent des quatre fers. En effet, en Flandre, Jan Jambon a stoppé les mesures de soutien, estimant que la croissance était de retour. La croissance du PIB est estimée à 6% cette année et devrait se situer autour des 5% l’année prochaine. Les partis flamands veulent éviter que la Vivaldi ait l’image d’une coalition qui dépense sans recettes. C’est mal parti.
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