Dans l’actu : des militants houthis, soutenus par l’Iran, ont attaqué des navires dans la mer Rouge, près du Yémen, faisant craindre des perturbations sur une route maritime vitale.

• Plusieurs compagnies maritimes ont indiqué qu’elles ne feraient plus naviguer leurs bateaux sur le canal de Suez.
• Malgré cela, les prix du pétrole et du gaz ont chuté respectivement d’environ 5% et 2%.

Production record de combustibles fossiles aux USA

Zoom avant : cela est dû à la production record de combustibles fossiles aux États-Unis.

• Là-bas, le prix moyen de l’essence est tombé à près de 3 dollars le gallon. Soit 2,75 euros pour 3,8 litres.
• En septembre, la production américaine de pétrole brut a atteint un nouveau sommet.
• La production américaine de gaz naturel a également continué d’atteindre de nouveaux records. Elle est désormais supérieure de 7% aux sommets de 2019.
  • En d’autres termes, les États-Unis produisent désormais plus d’énergie que jamais. Et cet excédent croissant est envoyé à l’étranger. Les exportations nettes d’énergie des USA ont atteint 70 milliards de dollars au cours des 12 derniers mois, malgré la baisse des prix du pétrole et du gaz.
  • Cette croissance a été un facteur important de la baisse des prix au cours d’une année où les producteurs de l’OPEP+ ont considérablement réduit leur production.
• Les analystes prédisent que cela pourrait rester le cas à l’approche des élections présidentielles.
• Cela pourrait potentiellement apaiser les inquiétudes économiques des électeurs des swing States. Ces électeurs sont cruciaux pour permettre à Biden de rempiler pour un second mandat.

Difficile pour les démocrates

Zoom arrière : cette tendance a également une dimension internationale, car les États-Unis considèrent que leur rôle consiste à réduire le pouvoir géopolitique du cartel pétrolier de l’OPEP.

• Pourtant, Joe Biden en parle rarement. La question politique de la production pétrolière est importante au sein du Parti démocrate. Surtout par rapport aux électeurs soucieux du climat.
• La politique pétrolière est délicate pour les démocrates, dont les chances de victoire aux élections de 2024 pourraient dépendre de la participation massive des jeunes électeurs, qui attachent eux-mêmes beaucoup d’importance aux questions climatiques.
• Et beaucoup de ces électeurs veulent entendre que Biden fait tout ce qu’il peut pour garder le pétrole dans le sol.

(OD)