Lorsqu’une personne ne respire plus, lui prodiguer des compressions thoraciques constitue un des gestes de premier secours les plus cruciaux. Afin que tout ne repose pas sur l’humain, un robot a été créé pour remplacer les secouristes-ambulanciers. Il vient d’être mis en service en Angleterre.
Baptisé LUCAS 3, ce robot paramédical est désormais utilisé au sein du South Central Ambulance Service (SCAS), qui opère dans des villes du sud de l’Angleterre telles que Winchester et Oxford.
Embarqué à bord des ambulances, le dispositif consiste en un système mécanique capable d’effectuer des compressions thoraciques de réanimation cardio-pulmonaire (RCP) de haute qualité. La technologie agit de manière constante, dès l’arrivée des urgentistes auprès de la victime, tout au long du trajet vers l’hôpital, sans interruption.
La RCP est essentielle pour maintenir la circulation du sang et de l’oxygène dans le corps lorsqu’une personne est inconsciente et ne respire pas.
Une aide ultra-précieuse
Concrètement, ce système permet donc de remplacer les compressions thoraciques effectuées par les secouristes-ambulanciers. Ceux-ci peuvent parfois se fatiguer et ne pas être en mesure de poser continuellement des gestes avec la même régularité et intensité que le robot. De plus, le transport des patients vers l’ambulance implique parfois des passages dans des lieux peu propices à des compressions manuelles de qualité, comme des cages d’escalier. Enfin, une fois à bord du véhicule, les secouristes-ambulanciers qui effectuent la RCP ne sont pas attachés, ce qui présente un danger pour leur sécurité.
‘Une fois que les ambulanciers arrivent et commencent la RCP ou prennent le relais des passants qui ont pu l’initier, la transition entre les compressions manuelles et LUCAS peut être effectuée en sept secondes, assurant ainsi la continuité des compressions’, indique un porte-parole du SCAS.
Le système utilise une connectivité sans fil Bluetooth. On peut ainsi lui donner des directives en vue de configurer son taux de compression ou pour mettre en place des alertes.
Un membre d’équipage à part entière
Remplacés par le robot, les secouristes-ambulanciers peuvent s’atteler à d’autres soins vitaux. LUCAS 3 agit donc finalement ‘comme un troisième membre d’équipage robotisé pour nos équipes’, se réjouit le Dr John Black, directeur médical du SCAS.
En plus d’être utilisés par les secouristes-ambulanciers, le robot peut aider pour la réanimation dans les services d’urgence des hôpitaux et pour soutenir les patients en arrêt cardiaque dans les unités de soins intensifs. Enfin, il peut être utilisé pour les patients subissant des procédures d’angioplastie coronaire par ballonnet et de pose de stent pour élargir les artères rétrécies.
‘Il constituera un élément inestimable de l’équipe et contribuera aux résultats déjà remarquables obtenus par le SCAS pour sauver la vie de ces patients’, conclut le professeur Charles Deakin, responsable de la réanimation au sein du service.
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