CAPSTONE fait 25 kilos, mais ce satellite envoyé dans l’espace ce mardi depuis la Nouvelle-Zélande doit marquer le retour de l’Humanité autour de la Lune, et même plus loin encore, comme futur tremplin vers Mars.
« C’est un bien petit satellite, mais c’est un grand pas pour l’Humanité » pourrait-on dire pour paraphraser Neil Armstrong. La NASA a envoyé un nanosatellite à peine plus grand qu’un four à micro-ondes dans l’espace ce mardi depuis a péninsule de Mahia en Nouvelle-Zélande orientale. Mais celui-ci, un module nommé CAPSTONE, représente en fait la première étape vers l’établissement d’une station spatiale en orbite lunaire.
Premier pas vers une base en orbite lunaire
CAPSTONE, qui est un acronyme pour « Cislunar Autonomous Positioning System Technology Operations and Navigation Experiment » n’a pourtant rien de révolutionnaire, d’un point de vue technologique. C’est un petit satellite de type CubeSat 12U de la NASA comme il en existe tant d’autres : un objet spatial de la taille d’une valise de voyage et pesant 25 kg, le tout garni de panneaux solaires. S’il est si important, c’est parce que dans quatre mois il se placera en orbite autour de la Lune afin d’accomplir sa mission : s’assurer de la viabilité d’une telle orbite pour Lunar Gateway, le projet de station spatiale que la NASA compte bien bâtir au-dessus de notre satellite naturel.
Proposée en 2017, la station Gateway servira de « tremplin » à l’humanité pour mener des missions en orbite cislunaire, voire au-delà, et sera complémentaire du projet de base au sol permanente que veut aussi bâtir l’agence spatiale américaine. Le premier module de la Lunar Gateway devrait être lancé en 2024, la NASA n’ayant pas encore précisé quand la structure serait complète.
Minimiser la consommation de carburant
Mais avant que la Gateway incarne la nouvelle frontière atteinte par notre espèce dans l’espace, il faut s’assurer que son orbite sera stable, et c’est là le rôle de CAPSTONE. Celui-ci va se stabiliser sur une orbite qui passe à moins de 1.600 kilomètres de la Lune à son point le plus proche, avant de se catapulter à 70.000 kilomètres au point le plus éloigné, détaille Science Alert. Les scientifiques espèrent que cette orbite, qui utilise l’attraction de la Lune et de la Terre pour minimiser la consommation de carburant, sera suffisamment efficace pour que la station lunaire consomme le moins possible de carburant pour se maintenir en place.