Brussels Airlines fait officiellement appel à l’Etat

Clouée au sol, Brussels Airlines, filiale de Lufthansa, a demandé une aide de 200 millions d’euros à l’État belge, rapportent De Tijd et L’Echo mercredi.

La compagnie aérienne « est en discussion avec le gouvernement afin d’obtenir un support de leur part », confirme Brussels Airlines.

Selon De Tijd, Brussels Airlines a demandé dans une lettre au gouvernement une aide de 200 millions d’euros. Tui Fly et Air Belgium auraient également demandé une aide en Belgique et la maison mère Lufthansa a fait de même en Allemagne.

Annulation de tous les vols

Brussels Airlines a décidé d’annuler à partir de vendredi tous ses vols jusqu’au 19 avril inclus.

Le nombre de passagers a baissé de 70% ces derniers jours au Brussels Airport par rapport à la même période l’an dernier, informe mardi un dernier dans un communiqué. Le nombre de vols a baissé de 50%.

Là aussi l’aéroport demande ‘une aide d’Etat rapide’ afin ‘de protéger les emplois et de veiller à ce que le secteur aérien survive à cette crise’.

Brussels Airport Company emploie 1.100 personnes. En raison de la forte baisse du nombre de passagers, il ne reste pas assez de travail pour le personnel. C’est pourquoi, les possibilités de chômage temporaire sont étudiées. Mais Brussels Airport Company n’est pas la seule touchée, tous les partenaires du site de l’aéroport subissent aujourd’hui un impact économique important. 24.000 personnes travaillent sur le site de l’aéroport et celui-ci fournit également 40.000 emplois indirects, situe encore la BAC.

International

Au niveau européen, les aéroports devraient perdre, selon les estimations, plus de 100 millions de passagers et deux milliards d’euros de revenus. Et la situation ne fait que s’empirer, s’alarme ACI Europe, association professionnelle qui regroupe les aéroports européens.

Les pertes devraient encore s’accentuer dans les prochains mois alors que de plus en plus de pays imposent des interdictions de voyager et de voler. Surtout avec la fermetures les frontières de l’UE et de l’espace Schengen pendant trente jours. Le flux de passagers s’assécherait dès lors encore plus.

LUnion européenne est appelée à faire un geste.

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